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Voter c’est choisir

Au-delà de la désignation des gouvernants, les élections du 7 avril nous donnent la possibilité de faire des choix d’orientation qui marqueront l’avenir de notre société.

Ce n’est pas sur l’économie que la différence est la plus marquée entre les partis. Tous sont héritiers d’une tradition d’intervention en appui à de grands secteurs industriels, ont soutenu le développement hydroélectrique, appuyé les alumineries, épaulé l’innovation technologique et mis en œuvre des programmes de formation de la main-d’œuvre.

L’enjeu économique, même s’il sera évoqué maintes fois durant la campagne, n’est pas différenciateur. La politique fiscale reste cohérente d’un gouvernement à l’autre, qu’il soit bleu ou rouge, à quelques détails près. C’est pareil pour la protection de l’environnement. Il n’y aura pas non plus de discussion sur le financement des universités – l’indexation des droits de scolarité, décidée par le gouvernement Marois, clôt le débat pour une génération.

Il y a en revanche trois points sur lesquels un État péquiste sera nettement différent d’un État libéral.

–En matière sociale, les péquistes ont historiquement été plus activistes que les libéraux, du moins depuis les années 1980. Ce sont des gouvernements péquistes qui ont créé les Centres de la petite enfance, les groupes de médecine familiale, l’assurance médicaments. Ils proposent maintenant l’assurance autonomie, un service civique pour les jeunes et une nouvelle manière de financer les hôpitaux. La campagne permettra de prendre connaissance des idées libérales.

–La gestion et le développement du territoire sont centrés davantage sur le pouvoir des élus et des agents économiques régionaux lorsque les libéraux sont au pouvoir, alors que ceux des péquistes sont plus participatives, laissant à la société civile une marge d’influence plus grande.

–C’est évidemment sur les questions identitaires que les partis se différencient le plus, et il est probable que c’est principalement sur celles-ci, ainsi que sur la confiance et l’intégrité, que la prochaine campagne se jouera. Le PQ promet d’adopter une charte de la laïcité, de renforcer la Loi 101 et de relancer, par un livre blanc, le débat sur la souveraineté. La position libérale est à l’extrême opposé.

Une dernière question nous est soumise par ce scrutin, sur laquelle nos choix peuvent faire la différence: quelle place voudrons-nous laisser à des voix dissidentes, à celle des chiens de garde des droits des exclus, Québec solidaire, ou à celle des contribuables, la CAQ, dans une Assemblée nationale qui s’annonce polarisée entre deux partis dominants?

En dépit des apparences, voter, ça compte! Si, sur certains sujets, les partis ont du mal à se différencier, sur d’autres, les options sont radicalement opposées. Voter, c’est choisir.

Bonne campagne!

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