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Vélo fantôme: tirer les leçons d’une mort absurde

Montréal a eu son lot de morts absurdes ces derniers temps. Pensons à cette jeune fille écrasée par une corniche de béton alors qu’elle était attablée à une terrasse. Ou récemment cette dame morte étranglée par son foulard coincé dans un escalier roulant du métro.

J’ai pensé à ces deux personnes en croisant par hasard ce vélo blanc au coin de l’avenue du Parc et de la rue Saint-Viateur. Il s’agit du vélo de Suzanne Iswari, une cycliste montréalaise morte heurtée par un autobus après qu’elle eut chuté parce qu’un automobiliste imprudent avait ouvert sa porte sans regarder…

On a peint un vélo en blanc avant de l’accrocher à un poteau l’été dernier. Une petite cérémonie, des fleurs et des messages interpellent depuis les passants, les cyclistes et les automobilistes pour leur rappeler que ce pourrait très bien leur arriver: de tuer ou d’être tué.

J’aime beaucoup ce genre d’initiative de vélo fantôme. Aucun reproche à l’automobiliste imprudent ne figure parmi les mots posés sur le vélo. Juste des mots d’amour et la volonté que cette disparition ne soit pas complètement inutile. Le premier vélo fantôme daterait de 2003 à Saint-Louis, au Missouri. La pratique s’est depuis répandue dans plusieurs ville dans le monde et compte même sur un site internet qui en fait la promotion.

Espérons qu’un fonctionnaire de Québec ou qu’un élu de l’Assemblée nationale passera par là et qu’il comprendra que la refonte du Code de la sécurité routière presse.

Oui, il faudra donner plus de flexibilité pour les cyclistes dans ce nouveau Code, tout en serrant la vis à ceux qui grillent les feux rouges ou roulent sur les trottoirs. Mais surtout il faut durcir les infractions pour les automobilistes qui ouvrent leur portière sans regarder et surtout pour ceux qui textent au volant.

Des automobilistes qui textent, j’en croise régulièrement sur la route quand je prends mon vélo. Ces gens-là sont des meurtriers en devenir… Les policiers disent souvent que ceux qui textent au volant ont la même conduite erratique que ceux qui ont trop bu parce qu’ils ne regardent pas réellement la route. Il faudra alors les considérer comme tels et leur donner une punition équivalente.

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