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Baisse des revenus de Loto-Québec: très bonne nouvelle!

Photo: Collaboration spéciale

La semaine dernière Loto-Québec a annoncé une baisse de son résultat net de 2,5% pour 2014. Ce qui m’étonne c’est que les médias ont tendance à jouer cela sur le ton de la déception, alors qu’on devrait se réjouir: ça signifie que les Québécois sont globalement moins crédules et qu’ils sont tranquillement en train de se guérir de leur dépendance au casino et aux «gratteux».

Des trois principales sociétés d’État: Hydro-Québec, la Société des alcools et Loto-Québec, cette dernière est vraiment la pire selon moi, car elle vient en bonne partie chercher ses revenus directement chez les moins bien nantis.

Êtes-vous déjà allé visiter le Casino de Montréal en journée? Une armée de retraités qui y joue (perd) sa retraite. Quand j’étais en stage au journal Le Soleil, je m’étais joint à un autobus qui partait de Québec pour passer la journée au Casino de Montréal. C’était glauque. Le relationniste du casino dit souvent: «On ne se bâtit pas une retraite en jouant au casino». Bel euphémisme, je dirais même qu’on la perd au casino.

Bref tout ça pour dire que la baisse des résultats financiers de Loto-Québec est une bonne nouvelle. Parce qu’on ne peut pas dire que le rapport coûts/bénéfices est bien bon là-bas. Pensez-y bien: la société réalise une marge bénéficiaire de 33% sur son chiffre d’affaires de 3,3 milliards de dollars. Une fondation qui ne serait pas capable de reverser plus de 33% de ce qu’elle collecte, ce n’est vraiment pas une fondation très efficace…

AJOUT: si vous voulez approfondir le sujet, ma collègue Judith Lussier suggère cette étude : Éthique et gouvernance de l’offre de jeu : de la responsabilité ministérielle à la responsabilité sociale de Loto-Québec.

On y dénonce en gros l’attitude du gouvernement qui demande toujours plus à ses 3 entreprises publiques afin de renflouer les coffres et qui se lave les mains quand il s’agit d’analyser cela sous l’angle de l’éthique. Un passage parmi d’autres: «La vision gouvernementale est pure­ment utilitariste ; elle n’intègre pas du tout la vision du «caring», puisque les effets collatéraux du jeu ont tendance à être ou marginalisés ou transférés dans la sphère de la responsabilité individuelle des joueurs dits « irresponsables »». Bing!

 

 

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