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Tellement 21e siècle

Photo: youtube

Caféïne présente le vidéoclip de la chanson Electric.

Le plus récent clip du vénérable punk rocker québécois Xavier Caféïne, Electric, aurait aussi bien pu s’appeler «L’amour au temps du texto». Le clip , qui évoque les relations de couple à l’ère des nouvelles technologies, illustre à merveille une chanson portant sur les petits mensonges qu’on se raconte lorsqu’on est en amour.

Avec New Love / L’Orpheline, Electric est une des deux chansons offertes à la fois en français et en anglais sur son plus récent disque, New Love, et certainement une des pièces les plus accrocheuses de ce disque empreint de sonorités new wave.

Pour une rare fois, Xavier n’apparaît pas dans le clip, qui donne plutôt la vedette à un jeune couple qu’on découvre en train de regarder un film au lit (sur un ordinateur portable, il va sans dire) et qui va se désintégrer au fil des courriels et des textos, illustrés à l’écran par des sous-titres.

Une histoire très 21e siècle, dans laquelle on découvre la trahison en fouillant dans le téléphone de l’autre et où on tente de rapiécer ce qui reste à coups de suppliques électroniques.

Un peu déprimant, certes, mais combien juste!

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Des bouteilles à la mer
À l’instar de Caféïne, le groupe montréalais Random Recipe vient de livrer un vidéoclip qui témoigne bien de l’époque dans laquelle il a été créé.

Le réalisateur Hugo Prévosteau (Roméo et Fils) a choisi de nous offrir un montage de parodies des innombrables niaiseries captées par les webcams du monde entier et livrées comme des bouteilles à la mer dans l’immensité de YouTube.

On y retrouve presque tous les archétypes du genre : la madame qui fait des arrangements floraux, la jeune fille qui donne des cours de maquillage, ou encore les deux jeunes paumés qui font du lip-synch sur leur chanson préférée, à la manière du très populaire Keenan Cahill, avant d’être rejoints par leurs idoles (Frannie et Fab, de Random Recipe, en l’occurrence).

On y croise aussi des exhibitionnistes de l’extrême, comme cette jeune fille qui tente d’avaler une cuillerée de cannelle en poudre, le buveur olympique ou l’outremangeur de hamburgers, sans oublier les deux colocs (joués par deux autres membres de Random, Liu-Kong Ha et Vincent Legault) qui se livrent à une série de coups pendables (pranks) dont la violence augmente à chaque fois.

On est en terrain connu jusqu’à la moitié du clip, où les choses dérapent alors que les stars du net commencent à perdre les pédales jusqu’à leur inévitable déclin. Une leçon de retenue à l’ère de la l’exhibitionnisme en ligne et de la cyberintimidation.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=-FnZ244FpA0&w=640&h=360]

Retrouvez Nicolas Tittley à l’émission Haut-parleurs, le mercredi à 20 h 30, à Musique-Plus, ainsi qu’à Cliptographie et à MusiMax illustré, à MusiMax.

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