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Le non-accès à l’information ou la culture du secret

Attractive unshaved adult man with finger on lips making silence gesture. Concept Photo: Getty Images/iStockphoto

Le 20 mars dernier, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi 164 concernant «l’accessibilité de certains documents du comité exécutif ou qui lui sont destinés». Seuls les députés de Québec solidaire ont voté contre cette loi.

Plusieurs commentateurs ont décrié l’adoption de cette loi comme étant le contraire de la transparence (voir par exemple la chronique d’Yves Boisvert dans La Presse du 21 mars dernier). Je ne vais donc pas en rajouter, sauf d’affirmer qu’il s’agit là d’un geste fortement antidémocratique qui annonce des jours sombres pour la circulation de l’information, mais surtout pour la possibilité d’analyser les fondements de la prise de décision politique. Certes, la loi vise les documents du comité exécutif. Mais la culture du secret a envahi d’autres instances gouvernementales.

Comme chroniqueur, il nous arrive souvent d’avoir rapidement besoin de certains documents détenus par le gouvernement pour raffiner nos analyses. Ce n’est pas toujours facile, souvent impossible. Un exemple : le 5 décembre 2017 s’est tenu à Québec le «Forum sur la valorisation de la diversité et la lutte contre la discrimination». Plusieurs mémoires ont été présentés lors de cette journée. J’ai demandé au ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion d’avoir accès à ces mémoires. Bien qu’il s’agisse de documents préparés non pas par des fonctionnaires mais par des personnes de la société civile, on m’a répondu que ceux-ci ne sont pas accessibles sous prétexte qu’ils étaient toujours sous étude.

La culture du secret limite la participation démocratique aux débats publics.

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