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Quand l’appétit va, tout va

Photo: Victoria Burkina\collaboration spéciale

Dimanche, ne vous surprenez pas si vous croisez des résidants de votre quartier en train de manger directement dans la rue, dans ce qui semble être des kiosques de bouffe improvisés. C’est normal. Ce sera le Restaurant Day.

Ce mouvement mondial, désormais célébré dans plus de 190 villes, en est presque à sa troisième année d’existence et tente de s’implanter pour de bon à Montréal.

Mais attention… Malgré ce que laisse présager son nom (la Journée des Restaurants), ce carnaval culinaire n’a rien à voir avec des événements populaires comme MTL à Table, ayant pour objectif de mettre en lumière des restaurateurs déjà bien établis. En fait, c’est tout le contraire. Vous êtes vous-même convié à mettre sur pied, pour quelques heures seulement, votre propre «restaurant»  dans un jardin, un parc ou dans votre tour de bureaux.

«Le but de l’événement est de rassembler des gens autour de la nourriture dans une perspective communautaire et non pas institutionnalisée, explique Justin Doucet, un des leaders de l’édition montréalaise. […] On vise à dynamiser la ville avec cette formule festive, notamment dans les ruelles blanches.»

Que ce soit pour un chocolat chaud, des biscuits, des dumplings ou des cupcakes, le menu (et vos talents culinaires) importe peu. La bouffe ne devient qu’un prétexte pour jaser avec le voisin avec qui vous avez rarement dépassé le simple bonjour, ou encore, avec de purs inconnus à qui vous n’auriez jamais adressé la parole autrement.

Certains y participent par pur plaisir en offrant gratuitement leur bouffe, alors que d’autres optent pour le troc, les dons volontaires et même les poèmes. «Il y a un endroit aux États-Unis où on a demandé aux participants de chanter une chanson en échange d’un repas», poursuit Justin Doucet en riant.

Bref, la seule limite du Restaurant Day semble être celle de votre imagination. Enfin, presque. Il ne faudrait pas oublier les limites d’arrondissement. Comparativement à bien des grandes villes du monde, Montréal reste une métropole très réglementée lorsque vient le temps de parler de nourriture sur la place publique.

Après vérifications aux bureaux d’arrondissement de Villeray, de Rosemont, du Sud-Ouest et de Ville-Marie, tous se disent «ouverts» à l’initiative, sans pour autant affirmer que le citoyen a le champ libre. Un permis pourrait être obligatoire pour s’installer sur le domaine public, même pour une petite heure. En d’autres mots, votre ruelle est probablement un choix de site plus judicieux que la place Émilie-Gamelin.

Mais bon, l’équipe de Justin Doucet dit faire confiance au bon jugement des autorités municipales dans ce dossier. Après tout, le concept ne se résume qu’à apporter un peu de bonheur à son prochain, et quoi de mieux que l’estomac pour le faire?

Sur le web

Helsinki Finlande - Photo Roy Bäckström - Soup Day_
Le Soup Day à Helsinki, en Finlande / Roy Bäckström\collaboration spéciale
The Hog & Apple - Helsinki, Finlande - Crédits Hanna Anttila
Le Hog & Apple à Helsinki, en Finlande / Hanna Anttila\collaboration spéciale

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