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C’est dans les airs que ça se passe

Photo: Hot Tub Cinema

Il y a bien des façons de créer un «buzz» dans un quartier – de la bouffe de rue à l’art public. Mais s’il y a bien une stratégie dont on oublie trop souvent le potentiel, c’est l’aménagement de toitures pour le grand public.

On ne compte plus les édifices aux toits plats offrant une vue imprenable sur la ville, mais qui, malheureusement, restent sans vie 365 jours par année.

Pourtant, s’il y a bien un terrain de jeu tout indiqué pour attirer les foules [tout en étant relativement facile à aménager], ce sont les terrasses en hauteur. Il suffit de se rendre aux concerts acoustiques de Bonsound sur le toit d’Ubisoft, dans le Mile-End, pour réaliser le potentiel de ces espaces à ciel ouvert.

Et avec un peu de créativité, on peut arriver à tout. À Brooklyn, par exemple, un cinéma en plein air quelque peu loufoque a vu le jour au début de l’été. L’essentiel, pour une soirée réussie, n’est pas d’apporter ses chaises de parterre et sa petite laine, mais plutôt son maillot de bain, ses sandales et sa serviette de plage! Des dizaines de piscines gonflables, dont l’eau est maintenue à 40°C, ont été installées devant un écran géant sur lequel on projette de grands classiques cinématographiques. Maïs soufflé et bière y sont même servis.

Cent billets étaient disponibles pour la première séance nocturne en mai dernier. Près de 1700 personnes se sont retrouvées sur la liste d’attente… Imaginez!

À Arnhem, trois jeunes Hollandais ont plutôt opté pour l’aménagement d’un village éphémère sur le dessus d’un stationnement étagé. Inspirés d’une initiative similaire à Londres – le Dalston Roof Park – ils poursuivent un objectif bien simple: créer un lieu vivant, organique et bien connecté au quartier dans un espace bétonné, normalement réservé à l’automobile. Le Roof Garden Arnhem est ainsi né, rappelant drôlement le Village éphémère de l’Association du design urbain du Québec (ADUQ), au pied de notre pont Jacques-Cartier.

Ce lounge hollandais est utilisé comme parc, bar, salle d’exposition, espace de concert et site d’agriculture urbaine. Des panneaux solaires y ont même été installés pour produire l’électricité nécessaire au bon fonctionnement des diverses activités. L’animation du site est assurée par des bénévoles, allant de professeurs de yoga à des DJ amateurs, alors que le mobilier a été fabriqué par des volontaires à partir de palettes de bois.

L’idée en soi n’a peut-être rien de révolutionnaire, mais c’est le genre d’initiative qui nous rend fiers d’habiter une ville, fiers de la débrouillardise qui permet à ses citoyens de créer un instant de magie dans le quotidien…

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