«Sky is the limit!»

Photo: Marie-Des-Neiges Magnan

«On vit un petit conte de fées.» Voilà comment Jean-François St-Onge, cofondateur d’ADHOC Architectes, décrit l’essor de sa jeune firme montréalaise.

Il est vrai que leur progression a de quoi impressionner. En deux ans, le cabinet d’architecture, situé près du marché Atwater, est passé de deux à six employés en raison des contrats qui se multipliaient. Et contrairement à plusieurs firmes émergentes qui doivent se contenter de contrats résidentiels (agrandissements de maison, rénovations, etc.), ADHOC a déjà réussi à diversifier son portfolio. Studio de yoga, clinique de soins personnels, agrandissement d’église… Leur créativité (et un bouche-à-oreille efficace) suscite de plus en plus d’intérêt auprès de divers clients et promoteurs.

La recette de leur succès? «Notre complémentarité, répond François Martineau, l’associé de M. St-Onge. Jean-François est plus émotif, avec un esprit plus tourné vers la création que la gestion. Moi, je suis plus terre-à-terre, et plus diplomate parfois pour gérer les entrepreneurs et les problèmes de chantier.»

«On ne se met pas de barrières. Sky is the limit! On est de la génération Y. On aime ça quand ça bouge vite. On ne veut pas attendre des années pour essayer de toucher à de plus gros projets. On essaie déjà de faire notre marque dans tous nos mandats, et ça commence à payer.» -François Martineau, ADHOC Architectes

La preuve : la firme a récemment été contactée par un important promoteur immobilier, qui désire bâtir, après un concours d’architecture privé, une tour de 20 étages dans Griffintown comprenant un hôtel et des copropriétés. Une occasion inespérée pour un bureau de si petite taille.

«Le promoteur a mis en compétition trois firmes de la relève pour bâtir sa tour, explique M. St-Onge. Il veut aller chercher de nouvelles idées et faire émerger de nouveaux noms. Notre portfolio et nos CV lui ont plu.»

Il faut dire que l’un des architectes de la firme a participé à la conception de la Tour des Canadiens avant de cofonder ADHOC Architectes. L’autre a œuvré aux plans de l’hôtel du Mount Stephen Club (actuellement en construction) alors qu’il travaillait pour la plus importante firme du Québec, Lemay.

L’énergie, la motivation et l’implication sociale des deux associés font vraiment honneur à la relève en architecture au Québec. En plus de se consacrer à leur carnet de commandes, les deux comparses continuent à s’impliquer bénévolement dans divers projets citoyens ou étudiants, notamment auprès de leur alma mater, l’Université Laval. «Même petits, ces projets-là nourrissent constamment notre pratique et nous permettent d’avoir des réflexions créatives sur l’architecture, explique M. St-Onge. C’est très stimulant pour notre équipe.»

Il me cite en exemple leur implication dans l’aménagement d’une place publique festive ayant vu le jour à Québec l’été dernier sur un terrain sous-utilisé, le SPOT (acronyme pour Sympathique place ouverte à tous). Ou encore d’une tour d’observation en bois qui permettrait d’admirer les paysages de son patelin natal, Mont-Carmel de Kamouraska.

Lorsque je leur demande où, avec une telle progression, ils se projettent dans 10 ans, les deux architectes échangent un regard complice et prennent quelques secondes avant de répondre.

«On ne tient pas à avoir 30 ou 40 employés, indique M. Martineau. Mais on ne le cache pas, on souhaite sortir de Montréal. […] On essaie d’ailleurs de mettre sur pied deux gros partenariats qui pourraient mener à la création d’identités comme ADHOC Toronto, par exemple. Mais c’est vraiment trop tôt pour en discuter davantage.»

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