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La farce et la trappe

Trappe (nom féminin) : Panneau qui ferme une ouverture pratiquée au niveau du sol ou d’un plancher et qui se lève ou se baisse à volonté. Piège qui fonctionne quand l’animal met le pied dessus.

Comme vous pouvez le constater, le mot trappe peut désigner plus d’une chose. D’ailleurs, au Québec, des trappes, il s’en trouve un peu partout ces temps-ci…

Premièrement, il y a la trappe de la politique. C’est dans l’air du temps voyez-vous. Martine Desjardins vient tout juste d’y sombrer en ajustant «subtilement» son discours du printemps 2012. En passant de la gratuité scolaire ferme et non négociable à une «accessibilité» qui n’a d’égale que son manque de netteté. Si elle est élue, elle pourra donner un coup de main à Léo Bureau-Blouin qui s’était lui aussi révélé lors du même épisode. Vive les forces vives et les énergies nouvelles, ça en prend quand vient le temps d’aller brasser des nouilles lors des soupers spaghetti. On aurait tellement souhaité autre chose…

Pendant que nous y sommes, saluons l’entrée en scène de Pierre Karl Péladeau au sein de la même formation. Pas particulièrement doué pour le compromis, je ne vous apprends rien, on a seulement hâte de voir comment il vivra avec la ligne de parti qui lui sera imposée par son nouvel engagement. Pas sûr que le PQ se réjouira très longtemps de sa nouvelle prise. À moins que… L’avenir est dans le futur comme on dit.

Il existe aussi un autre type de trappe. Celle qui est trop grande et que l’on souhaiterait parfois muette. Prenez celle d’Anne-France Goldwater, avocate de profession. Celle qui se réjouissait de la retraite de Marie Malavoy la semaine passée sur son compte Twitter. «Venue de la France pour détruire notre pays!» qu’elle a pris la peine d’inscrire sur sa si précieuse plate-forme fort heureusement limitée à 140 caractères. Un bel exemple de tolérance quand même pour la dame qui se présente comme étant grande défenderesse de la cause des femmes. Boulimique des micros et des kodaks, on lui rappellera que si les médias lui accordent autant de place, ce n’est surtout pas pour la voir répandre des âneries pareilles mais uniquement parce qu’elle donne un show, un show qui tombe très souvent dans le grotesque.

Ça, elle semble l’oublier. Surtout quand Madame la pseudo-juge de basse-cour à la tv fait le carrousel des talk-shows pour raconter ses expériences de vie olé-olé dans les racoins du palais de justice. Parlant de tolérance, on va le répéter, à quand une bonne cure de silence?

Finalement, il y a la trappe qui fonctionne quand l’animal se pogne la patte dedans comme on le soulignait d’entrée de jeu. Celle-ci, c’est le blogueur-humoriste (!) Gab Roy qui vient de s’y pincer. Avec une poursuite de 300 000 $ intentée par Mariloup Wolfe, celle-là même dont il avait décrit le viol fantasmatique sur son site de faaaaaaaarces et de blagues trash. Pas sûr que ses fans viendront à son aide pour le déprendre du piège qu’il avait pourtant lui-même tendu pour se faire une nouvelle proie. Peut-être qu’ils vont même trouver ça très comique d’observer la longue agonie qui sera sienne au cours des prochains mois. Après tout, pourquoi leur enlever le droit de rigoler? C’t’une faaaaaaaarce, rien qu’une faaaaaaaarce…

Ils sont comme ça, ses fans. Pareils à lui. Cruels. Et (ajoutez ici le qualificatif qui fera votre affaire)…

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Parlant de trappe, c’est probablement le style de jeu qu’adoptera le Canadien en s’arrachant le cœur d’ici la fin de saison pour maintenir sa place au classement en vue des prochaines séries. Rappelez-vous l’an passé, quand l’équipe est arrivée sur les genoux aux éliminatoires. J’ai comme un mauvais feeling…

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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