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Qu’en est-il de la normalité?

NORMALITÉ n. f. – État, caractère de ce qui est conforme à la norme, à ce qui est considéré comme l’état normal.

Il faut parfois retourner au dictionnaire pour être bien certain que l’on saisit correctement le sens d’un mot. Dans le cas qui me préoccupe présentement, à savoir sur ce qui est normal ou pas dans notre société, je n’ai eu d’autres choix que de remonter à la source pour faire un horrible constat : la normalité n’est plus ce qu’elle était!

Si j’ai bien compris, c’est la norme qui s’adapte à nos réalités et à nos besoins. Ce qui fait que sa grande cousine, la normalité, n’a d’autres choix que de se plier bon gré mal gré aux changements qui lui sont imposés au fil du temps. Vous me suivez? En gros, ça veut dire que ce qui est normal aujourd’hui ne l’était pas nécessairement hier. Tout simple et également parfaitement déroutant…

Je suis d’une époque où un homme de taille moyenne et de poids normal mesurait 5 pieds 8 pouces et pesait 175 livres. Maintenant, c’est en secondaire 1 que les ti-culs ont l’air de ça. Jadis, pour nourrir tout le monde sans trop se casser la nénette, c’était normal de préparer un immense spaghetti que l’on servait avec un gros pain belge. À l’ère de l’homo-sans-gluten, on pourrait vous emprisonner pour avoir songé ne serait-ce qu’un instant à offrir pareil repas! Parlant de cachot et autres peines de notre système judiciaire, avez-vous remarqué que de nos jours, on tient davantage compte de ce qu’un criminel n’a pas fait avant de lui imposer une sentence? «Oui, le Monsieur a tué l’autre Monsieur mais, compte tenu de ses antécédents criminels mineurs et de l’absence de bla-bla-bla…» Est-ce normal? Je vous laisse le soin de répondre. On pourrait aussi se questionner sur la normalité de voir nos disques d’or qui sont passés de 50 000 à 40 000 exemplaires vendus et notre corde de bois qui a perdu 75 % de son volume. Des exemples comme ça, on pourrait en réciter encore durant des semaines.

Maintenant, laissez-moi vous poser LA question qui m’achale le plus du plus : est-il normal, tant dans notre perception que dans notre permissivité, que l’on ait recours au mensonge en politique? Loin de moi l’envie de revenir sur la volée encaissée par le PQ aux dernières élections mais le cœur m’a levé jusqu’au nez quand on a confirmé, malgré ce qui fut dit et martelé je ne sais combien de fois par les haut-parleurs du parti, que des avis juridiques formels n’avaient jamais été demandés afin d’accréditer le projet de charte des valeurs. JAMAIS! Ce qui veut dire qu’on a laissé une population s’entre-déchirer et laisser sortir le pire d’elle-même à propos d’un projet à la base duquel on nous a menti effrontément dès le jour 1.

Aux irresponsables péquistes de la chose – ils se connaissent – on ne demandera pas d’excuses ni de démission pour réparer les dégâts. Leur sentence sera notre mépris qui, c’est à souhaiter, les accompagnera longtemps.

La malhonnêteté, quelle qu’elle soit, ne sera jamais considérée comme étant normale. Désolé les amis, vous êtes allés beaucoup trop loin cette fois-là.

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Parfaitement d’accord avec l’expansion du programme de cuisine de rue dans des nouveaux lieux montréalais. Sauf que là, pour faire changement, pourrions-nous en profiter pour offrir autre chose que des lobster rolls à 20 $ et des sandwiches à l’effiloché d’autruche australienne? Vient le moment où, même si c’est pas beau du tout, deux hot-dogs, un sac de chips pis une liqueur font mauditement bien l’affaire.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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