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Mal de bloc

On a beau connaître Mario Beaulieu depuis longtemps, il est quand même permis de se demander sur quelle planète vivait le nouveau chef du Bloc Québécois pendant toutes ces années.

«Nous attendons cela depuis 20 ans. Le temps de l’attente et du défaitisme est terminé. Le temps de rêver à la liberté et de croire en l’avenir est revenu», qu’il a clamé dès son premier discours. C’est fou, mais me semble que le mouvement indépendantiste file pas très fort ces temps-ci et que la conjoncture a déjà été meilleure pour rassembler les forces souverainistes. Déjà qu’avec deux démissions majeures dans les rangs bloquistes au premier jour de son règne, ça part plutôt mal… Faire la cheerleader en agitant les pompons du «meilleur est à venir» n’arrangera rien, tout en étant d’un grotesque consommé. Si Mario Beaulieu prétend faire mieux que ceux qui l’ont précédé sur la scène fédérale, va falloir qu’il fasse montre d’une imagination fertile. Fort (!) de la présence de 4 députés à la Chambre des communes, on a hâte de voir comment il fera pour faire oublier la supposée faiblesse du passé, alors que – sur 75 comtés au Québec – le Bloc avait fait élire 54 candidats en 1993, 44 en 1997, 38 en 2000, 54 en 2004, 51 en 2006 et 49 en 2008…

Mais peut-être qu’avec un slogan fort et non équivoque comme «Nous vaincrons», les supporteurs de M. Beaulieu pourront abattre tout ce qui se trouvera dans leurs pattes sur le chemin de la libération. Mais pour vaincre qui et pour vaincre quoi? Ça, ça reste à voir. Pourraient peut-être commencer par vaincre leurs propres démons, ça serait déjà ça de gagné…

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Le carrousel des festivals d’été de Montréal s’est mis en branle avec l’ouverture des  26e FrancoFolies. Avis est donné aux porteurs de cartes et autres accréditations officielles qui se tiennent dans le fond de la salle comme au show de Vincent Vallières au Club Soda dimanche soir : vos gueules!! Y’a des clients – eh oui, ça existe encore – qui ont payé leur billet pour entendre l’artiste. Et sûrement pas vous.

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Parlant de FrancoFolies, Gregory Charles se plaint de la compétition des spectacles gratuits donnés par Louis-Jean Cormier, Marc Dupré et Marie-Mai, alors que de son côté, il essaie de vendre des billets pour son Mondial Loto-Québec qui met en vedette sensiblement le même monde… Permettez-moi deux questions cher ami : n’y a-t-il pas des clauses dans vos contrats qui stipulent que les artistes ne doivent pas se produire «gratis» dans un rayon de X km sur une période de temps Y? Et, mine de rien, à l’origine, votre événement lavallois n’était-il pas supposé être un festival de chant choral? Quand tout le monde garde sa place, c’est bien rare que deux culs se retrouvent assis sur la même chaise…

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J’ai une suggestion à faire à Boum Desjardins pour son prochain album de covers. Il devrait reprendre une chanson de son homonyme prénommé Richard. Ça s’intitule Le chant du bum. Vous la connaissez, j’en suis sûr, c’est là-dedans qu’il dit : «J’aurais dû, ben dû, donc dû farmer ma grand’ yeule…»

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Je déguste les matches de la Coupe du Monde de Football présentés à Radio-Canada.  J’en profite pour souligner le travail toujours impeccable de l’excellent descripteur René Pothier.  On ne l’entend pas assez celui-là.  Avec la décomposition du service des sports de la société d’État doublé de l’éclosion des chaines sportives en continu, on pourrait sûrement lui offrir un autre micro ailleurs, il est trop bon.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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