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Le temps des excuses…

Georges St-Pierre est un grand champion des arts martiaux mixtes, nul n’en doute et surtout pas moi. Mais quand il a pris la peine d’écrire une lettre aux autorités judiciaires américaines pour réclamer la clémence de celle-ci pour son ami Jimmy Cournoyer, un caïd de la dope emprisonné chez les voisins d’en bas, je me suis posé de sérieuses questions sur la compréhension qu’il a de son rôle de modèle pour la jeunesse mettons…

Dans son vibrant appel, St-Pierre a écrit: «Jimmy est un ami loyal que je respecte beaucoup. Je n’ai jamais jugé Jimmy. En fait, ce qu’il faisait de sa vie n’était pas de mes affaires…»

Que St-Pierre pense comme ça, c’est son affaire. Mais nous, en tant que membres d’une même société, pouvons-nous nous fier sur les tribunaux pour tasser du chemin ceux qui vendent de la dope qui finit par se retrouver dans les cours d’école? Ceux qui rejoignent la même jeunesse, mais d’une manière un peu moins honorables…

Ce qui était le plus étonnant dans cette intervention pour le moins saugrenue, c’est que GSP – qui a fait son succès sur la droiture et le travail acharné dans son sport – donne son appui à quelqu’un qui gagnait sa vie en trichant sur les règles imposées par la justice et qui s’organisait pour dépasser le système par la droite pour faire fortune. En deux mots: pas fort. En trois mots: vraiment pas fort…

Maintenant que les excuses et les nuances de St-Pierre sont sorties dans les médias, finira t-il par effacer cette sale tache à son dossier? En deux mots: pas sûr. Et en trois mots: pas sûr pantoute…

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J’ai souvent dit et écrit à quel point je préférais l’omniprésence du maire Coderre à l’absence intersidérale de son prédécesseur Gérald Tremblay. Mais son caméo dans le rôle du Pape lors de la première de Sister Act la semaine dernière, au moment même où ça brasse sur la question des régimes de retraite des employés municipaux, était de trop. Coderre pourra rétorquer qu’il s’est toujours prêté de bonne grâce – et s’est même parfois porté volontaire – à ce genre d’exercice. C’était avant, dans l’ancien temps. Quand il n’était pas le premier magistrat de la ville. Désolé, mais ce type de démonstration est indigne du poste qu’il occupe maintenant. Parce que oui, même si certains ont tout fait pour nous le faire oublier, le titre de maire de Montréal en est un de prestige…

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Au moment des déménagements, on revient systématiquement sur la question des chats abandonnés. En effet, c’est épouvantable d’ainsi laisser derrière une créature vivante et sans défense. Puisque le problème est récurrent et qu’il y aura toujours des écœurants pour mal agir, je suggère que l’on affronte la chose par l’autre côté et que l’on fasse entrer dans nos vies les minous «oubliés» du coin. Pour ceux et celles qui n’ont pas de compagnons du genre à la maison, vous ne savez pas ce que vous manquez.

Je suis l’heureux colocataire de deux minous.  l y a la vénérable Simone, qui doit frôler les 20 ans (on ne sait plus trop, elle a depuis longtemps égaré son registre de naissance) et l’ineffable Jean-Charles, un gros félin noir qui affiche sa double culture en arborant fièrement une quinzaine de poils blancs sur sa bidoune charnue. Ces deux chats proviennent de la rue. Avant notre rencontre, Jean-Charles avait passé un mauvais quart d’heure puisque des sans-cœurs avaient pris soin de lui couper le bout de la queue. Simone, de son côté, était, à son arrivée, d’une maigreur à faire peur. Heureusement, ces deux matous se sont finalement retrouvés chez-moi et ont été nourris, soignés et, surtout, aimés. Pour tout dire, je fais plus attention à eux qu’à moi.

Vous croyez que j’y perds au change? Pas du tout, au contraire. Dans l’échange, j’ai tout en plus. Sans Simone et Jean-Charles, ma foi, la vie serait bien plate. Sans le savoir, il y a des petits bonheurs à quatre pattes comme ça qui courent les rues. Suffit d’ouvrir sa porte pour les laisser entrer.

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Bilan de mi-parcours du Festival de Jazz:  suis sur le cul. À cause des brillantes impros de Daniel Lanois et ses musiciens, de la dextérité d’Harry Manx, de l’immense talent de David Lindley, de la voix de Trixie Whitley qui vous arrache le cœur, de l’harmonica poignant du bon Charlie Musselwhite et de la générosité sans fin de Ben Harper. Maintenant, quelqu’un pourrait-il m’expliquer pourquoi les kiosques alimentaires étaient fermés sur le site lors de la soirée d’ouverture? J’aurais peut-être pris une bière, faisait pas mal chaud…

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Z’avez-vu le premier match de la saison régulière des Alouettes? Y’a comme une évidence que le temps va être long cette année sur la Montagne et que la saison sera d’un pénible consommé. Une chance que j’ai des bons voisins de gradin, on se racontera nos vies…

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