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Cette étrange fixation de fermer Télé-Québec

Photo: Yves Provencher/Métro

Bon, ça recommence, on parle encore de mettre la clé dans la porte de Télé-Québec. Ou, si vous préférez le langage aseptisé du gouvernement Couillard, on a récemment réfléchi à l’idée de faire migrer le réseau national vers le web. En termes clairs, on aura tous compris la même maudite affaire : dès que Télé-Québec sortira du mode traditionnel de diffusion, on provoquera sa mise à mort sans appel et on mettra ça sur le dos de cet auditoire sans-cœur qui n’aura pas suivi. Subtil comme un béluga dans un aquarium…

C’est fou comme le pilonnage de la culture et des moyens de communication – malgré la bien faible portion qui leur est accordée dans le grand budget – semble être une priorité pour les gouvernements en place. Rarement a-t-on vu un cas d’acharnement aussi soutenu et généralisé. Faudrait m’expliquer.

J’ai beau essayer de comprendre, mais c’est quoi le problème avec Télé-Québec au juste? Pourquoi remet-on éternellement son sort en question? Est-ce que ça coûte si cher à faire rouler? Est-ce que c’est – je ne pourrais pas le croire – parce qu’on ne voit ni qualité ni pertinence dans la programmation actuelle? Pire, se cacherait-il en ses murs des éléments subversifs de notre société qui pourraient faire basculer le régime en place? Je rêve. Non, plutôt, je cauchemarde…

Ce qui est doublement étrange, c’est qu’au moment où la communauté québécoise pousse les hauts cris parce que l’on effeuille Radio-Canada comme un vulgaire pissenlit, on réagit à peine quand là, juste à côté de nous, un gouvernement provincial fraîchement élu veut faire encore pire avec son propre réseau national.

Étrange et, ajouterais-je, totalement inquiétant. Où sommes-nous donc passés?

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Lise Thibault, notre petite reine adorée, a enfin décidé de plaider coupable aux chefs d’abus de confiance et de fraude contre les gouvernements du Canada et du Québec. Ça devait commencer à être lourd, toute cette boue qui collait sur sa robe de bal. Là, restera à payer les frais de cette ridicule et inutile mascarade juridique. Pas grave, on a l’habitude de ramasser la note quand la souveraine de paille passe dans le coin…

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Au moment où les souvenirs de Paul Buissonneau et de sa Roulotte des parcs remontaient dans ma tête de Montréalais de souche, j’ai appris une autre disparition qui revêt une importance particulière. Celle du Bibliobus, cette bibliothèque municipale mobile qui offrait des prêts de livres aux résidants de certains quartiers populaires de la ville. Trop cher pour continuer qu’ils ont dit. Ça tombe sous le sens, tout le monde sait bien que le prix de l’ignorance est inestimable…

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Quand je me suis acheté des billets pour le match Canadien–Vancouver de ce soir en septembre dernier, j’étais évidemment loin de me douter que c’est à cette occasion-là qu’on allait rendre un ultime hommage à M. Béliveau. Pour avoir braillé comme une champlure lors du retrait du chandail de Boum Boum Geoffrion, qui était décédé le matin même de sa soirée-hommage, j’ose à peine imaginer comment mon affaire va tourner ce coup-ci. Je pense que je vais devoir m’assumer une fois de plus…

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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