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Courants d’air à Québec…

Photo: Archives Métro

Ça fait exactement 251 jours que Philippe Couillard a été élu premier ministre du Québec. Un peu plus de huit mois. Une grenaille sur le calendrier de l’humanité, mais bien assez pour connaître la solidité de la courtepointe qui forme son conseil des ministres. Vous voyez, on ne sait jamais comment ces patchworks bigarrés constitués de belles étoffes et de guenilles résisteront aux temps durs…

Les temps étant secs du côté du gouvernement – remarquez que le PQ ou la CAQ auraient été pris pour faire pareil –, il est de mise de se poser une seule et unique question : sommes-nous bien accompagnés pour faire ce voyage en classe économique au pays de l’austérité? Pas sûr pantoute.

Pour un Gaétan Barrette qui fonce droit devant dans le système de santé qui lui a été confié (même si sa proverbiale délicatesse dérange parfois…), il y a beaucoup trop de faiblesse et d’improvisation dans la cabane pour que l’opération restriction soit menée rondement.

Je pense au trio économique formé de Leitao, de Coiteux et de Daoust qui devait réinventer la manière de gérer l’État (et pourquoi pas le pain tranché, tant qu’à y être!) qui ne trouve guère mieux que de majorer les impôts des contribuables pour arriver dans son exercice. Pas besoin d’être une grosse bolle en finance pour penser à ça, me semble.

Je pense aussi à Yves Bolduc. Comment faire autrement? Manifestement «gelé» à l’éducation, enfilant les bourdes à un rythme effarant. Déclarant n’importe quoi dès qu’il est pris pour parler. C’est une honte que l’avenir de notre population étudiante repose entre ses mains. Vivement un remaniement précipité (genre là!) pour sortir cet homme de ce fauteuil qu’il ne mérite pas et qui, pire que pire, ne semble même pas l’intéresser.

Je pense à David Heurtel qui, pour mettre un peu de vaseline sur son manque de vigilance face au projet de la pétrolière TransCanada, est devenu récemment l’heureux papa adoptif d’un béluga du Saint-Laurent. Celui-là croit-il qu’il suffit, comme tout au long de son mandat à la tête de la RIO, de péter plus haut que le trou pour faire entendre les trompettes de Jéricho?

Je pense à Lise Thériault qui, pourtant pleine de promesses en début de carrière politique, semble avoir atteint son seuil d’incompétence à la Sécurité publique. Rappelons qu’elle est aussi vice-première ministre, ce qui n’est quand même pas rien. On lui souhaite le meilleur, et le meilleur, pour elle et pour nous, semble être une rétrogradation à un poste moins sensible. Désolé.

Je pense aussi au ministre délégué Jean D’Amour qui, pendant que tout le monde se fait serrer la ceinture, se lance dans des dépenses somptuaires pour la rénovation de son bureau. Et qui, en plus, a le front de se vanter d’avoir allégé la facture en récupérant des plantes vertes et autres gogosses insignifiantes. Méprisable. C’est ce qui arrive quand on donne une job de ministre à un élu qui a déjà utilisé son droit de parole à l’Assemblée nationale pour féliciter une gagnante d’Occupation Double… On accorde une mention honorable à la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, qui, en plus d’avoir été nettement dépassée dans le dossier des frais de CPE, a aussi abusé de son compte de rénos pour «l’amélioration» de son espace de travail. Ces deux-là sont en train de se disputer chaudement le trophée Sam-Hamad, décerné au joueur le moins brillant de son équipe…

On nous avait annoncé une ère de restrictions. Mais on ne savait pas que ça commencerait par la présence de certains talents aussi restreints au Conseil des ministres.

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Qu’est-il advenu du fameux buste de bronze de Lise Thibault, notre bien-aimée petite reine? Si on le retrouve, pourrions-nous le faire fondre et en couler un nouveau à l’effigie de Jean Béliveau? Celui-ci, on pourrait l’installer en plein cœur de l’Assemblée Nationale à Québec. Un symbole aussi fort de probité et d’excellence en ces lieux ne pourra jamais faire de tort…

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En 2009, tout le monde voulait voir Vincent Lecavalier s’amener chez les Canadiens. Une transaction avait d’ailleurs failli être conclue avec le Lightning à l’époque. En échange de Lecavalier, le CH aurait envoyé Price, Pacioretty, Subban en plus d’un choix de première ronde au repêchage. Aujourd’hui, du haut des gradins, Lecavalier se demande quand il pourra réintégrer l’alignement des Flyers. Ouf! La providence fait parfois vraiment bien les choses…

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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