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Et si c’était à refaire…

Photo: Archives Métro

Vous en avez ras le pompon des interminables réfections de rues qui vous arrachent des cris de mort sur une base horaire? Des cr… de cônes orange à mar…? Je suis parfaitement d’accord avec vous; moi aussi, mon casse est ben plein.

C’est ce qui arrive quand on a tout laissé traîner trop longtemps. Ça pète de partout, et là, faut tout réparer drette-là, genre tout de suite… Profitons-en pour souligner l’ineptie de l’administration Tremblay, qui n’a rien foutu dans ce dossier pendant des années. Pas facile de sortir les pelles quand on nage en pleine corruption… Ma colère envers ces sinistres profiteurs est infinie.

Le dernier chantier en lice est celui de l’autoroute Bonaventure. Avec la démolition du tronçon qui enjambait le canal de Lachine et la rue de la Commune. Dire que ce nouvel épisode de travaux tombe plutôt mal relève de l’euphémisme… Question: vu les circonstances, fallait-il absolument agir tout de suite? Réponse: non, probablement pas. Ce qui ne veut toutefois pas dire que cet ouvrage est insensé, bien au contraire.

La Ville de Montréal, qui s’est distinguée au fil des ans par son inaction, s’est aussi illustrée dans le département des horreurs que l’on voudrait bien aujourd’hui voir disparaître du paysage. Comme bien d’autres inventions du diable, le viaduc Bonaventure était une monstrueuse erreur qu’il fallait sortir du décor. Il y a une dizaine d’années, c’est ce qu’on avait dû faire avec le regrettable échangeur des Pins. Vous vous souvenez de cet inutile spaghetti de béton qui avait été sacré écœuranterie municipale, routière et architecturale dès son ouverture en 1959? Avec comme résultat que, depuis sa destruction, la descente de l’avenue du Parc offre désormais un accès spectaculaire au centre-ville. Eh oui, quand les choses sont belles, c’est bon pour le moral d’une population.

Même si ça fait mal sur le coup, c’est un devoir de procéder à des travaux pareils. Surtout qu’il y a bien d’autres ignominies urbaines avec lesquelles on sera éternellement pris. Des «monuments» du passé qu’on voudrait donc voir repensés. Comme les Habitations Jeanne-Mance, qui semblent avoir été conçues par un urbaniste en pleine dépression nerveuse. Et le complexe olympique que l’on aurait pu – et dû – développer ailleurs pour ne pas tuer le plus beau segment de la rue Sherbrooke dans l’est. Et que dire de l’autoroute Métropolitaine, qui a fendu le quartier Ahuntsic comme s’il s’agissait d’une chirurgie botchée? Pareil pour mon quartier de Longue-Pointe, qui a été étripé pour laisser passer le tunnel Hippolyte-Lafontaine alors que des terrains vagues étaient disponibles à peine quelques kilomètres plus à l’est. Des niaiseries comme ça, je pourrais vous en débiter encore des douzaines. Tout ça à cause de certains «visionnaires» aux yeux croches.

Tant mieux s’il est encore possible d’y remédier dans certains cas. Ça nous permettra de voir autre chose que ce qui ne  s’effacera jamais…

***

Onze semaines de campagne électorale… Voilà, c’est pas mal tout ce que j’avais à dire.

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