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Question de savoir-vivre

Photo: Radio-Canada

«La virulence, c’est comme la marque de commerce de la vie parlementaire».
– Dr Gaétan Barrette, ministre de la Santé du Québec à Tout le monde en parle, dimanche 13 mars 2016

Pour devenir médecin, Gaétan Barrette a dû se farcir de longues études qui ont sûrement monopolisé l’essentiel de ses énergies pendant de nombreuses années. Ce qui explique sans doute pourquoi il n’a malheureusement pas eu le temps d’apprendre à vivre en groupe. En partageant le territoire commun tout en respectant les autres, même ceux qui ont le malheur de ne pas être parfaitement alignés sur sa pensée.

Partout où il est passé, Gaétan Barrette s’est démarqué pour deux raisons : son efficacité (ici synonyme du mot «impact») ainsi que son indécrottable attitude de bum. Désolé, il n’y a pas d’autre qualificatif aussi adéquat. N’allez surtout pas croire qu’il en est gêné, bien au contraire, suffit de le voir s’amuser sans réserve quand il s’adonne au «crachage» de bave en public. Il trouve ça drôle, lui…

On l’a constaté une fois de plus la semaine dernière quand il s’en est pris – d’une manière indigne de ses fonctions – à la députée péquiste Diane Lamarre, celle qui a hérité de l’ingrate tâche d’être sa critique dans l’opposition. Madame Lamarre qui, comme plusieurs, en a jusque-là de ce genre de comportement, espère même que Philipe Couillard interviendra pour calmer les ardeurs de son ministre malappris. À sa place, je ne compterais pas trop là-dessus. En médecine, ils appellent ça un mal incurable…

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Il y a quelques années, un ami restaurateur m’avait raconté qu’une nouvelle forme de cancer allait finir par gruger son commerce : le «no-show» ou, si vous préférez, le taux d’absentéisme de ceux qui avaient pourtant fait une réservation en bonne et due forme. «Depuis que le monde réserve en ligne, c’est hallucinant. Comme si le caractère impersonnel du procédé permettait au monde de se déresponsabiliser sans aucun remords. Des soirs, ça frôle le 20 %.» Petit détail :mon ami a depuis quitté l’univers de la restauration, entre autres à cause de ce type de précarité.

Dimanche, une chum est allée faire un tour à la cabane à sucre Chez Jean, un établissement éphémère qui ouvre cinq fins de semaine par année au parc Jean-Drapeau. En passant, l’amie en question fait dire que c’est bien bon. Chose plate, en cet éclatant moment du printemps naissant, une longue table était vide parce qu’un groupe d’une vingtaine de personnes brillait par son absence. Une absence non annoncée, il va sans dire. Zou, ni vu, ni venu.

Pas gentil mais, alors là, pas gentil du tout. Pour le resto et, mine de rien, pour les employés dudit resto qui vivent de leurs pourboires. Sans parler de ceux et celles qui auraient peut-être bien voulu y aller mais qui se sont fait répondre que c’était complet. Poche. Vraiment très poche…

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«C’est dur de vieillir toute une vie…» Voilà le type de beauté triste que l’auteur Roger Tabra pouvait écrire. On le remercie d’être passé faire un tour chez nous. Chez lui, en fait…

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Les primaires américaines se poursuivent. La tension monte dans les assemblées de Donald Trump et les claques sur la gueule résonnent maintenant aux quatre coins du pays. On est à ça, rien de plus qu’à « ça » que la situation ne dégénère totalement. Aussi bien se dire les choses franchement, j’ai peur de ce qui s’annonce.

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