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Notre Parc La Fontaine

Photo: Archives de la Ville de Montréal

Le processus de consultation citoyenne sur l’avenir du parc La Fontaine débutera pour de bon la semaine prochaine. Bravo, personne ne va contester la pertinence d’un tel exercice qui procure à l’administration municipale le sain sentiment qu’elle est en parfaite synchro avec la population. Sauf que ce type de tribune peut pousser les participants – flattés que leur avis soit pour une fois dûment sollicité – à basculer dans des projets qui mènent souvent à du grand n’importe quoi. Donc, en toute impolitesse, permettez-moi de vous arracher le micro des mains avant même que l’assemblée ne soit ouverte :
DE GRÂCE, NE TOUCHEZ PAS AU PARC LA FONTAINE!

Tant qu’à y être, il serait peut-être temps que ce parc soit classé comme étant un site patrimonial. Ainsi, on serait certain que jamais on ne succomberait aux modes passagères. Comme le dit le vieil adage, «si c’est pas brisé, répare-le pas». Or, le parc La Fontaine est parfait comme il est. Qu’il ait besoin d’une couple de retouches passe toujours mais, de là à vouloir le réinventer, c’est un gros n-o-n.

De tout temps, le parc La Fontaine fut une aire de repos accessible à tout le monde. Jeunes et vieux, les actifs comme les contemplatifs, les citoyens du coin comme ceux venus d’ailleurs. C’est comme ça au Central Park de New York, au Boston Common et à Hyde Park, en plein cœur de Londres. Des lieux qui ont su conserver leur intégrité jusqu’à aujourd’hui. Et il n’y a aucune raison qu’il n’en soit pas ainsi, chez nous.

Certes, il est impératif de retaper et rouvrir au plus sacrant le Théâtre de Verdure, une scène qui est honteusement inutilisée depuis quelques années. Un amphithéâtre en plein air d’une capacité assise de 2 000 spectateurs, dans toutes les villes du monde, on appelle ça un joyau. Tant qu’à y être et dans un tout autre ordre d’idées, on pourrait également en profiter pour interdire la circulation automobile sur l’avenue Émile-Duployé – qui est une aberration en soi – pour y accueillir les bouquinistes, les artisans et autres «food-trucks» les week-ends venus. Mais pour le reste, c’est pas touche…

Le parc La Fontaine célèbre cette année son 115e anniversaire. Les parents de nos grands-parents y allaient pour s’y détendre, pour s’y changer les idées, pour s’approprier un bout de nature. Le plus beau cadeau qu’on pourrait leur faire et qu’on pourrait s’offrir à soi-même, ça serait d’y faire attention comme jamais.

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Il y a clairement un vent de renouveau qui déferle sur le Parti Québécois. Sauf qu’on devrait peut-être arrêter de parler d’un virage jeunesse. À entendre les commentaires au cours de la dernière semaine, on croirait que le PQ traverse une crise d’acné juvénile. Quand même… À 46 ans, Véronique Hivon est plus âgée que 80% des ministres qui formaient le premier gouvernement péquiste de René Lévesque de 1976. Oui oui, plus âgée que Jacques Parizeau, Bernard Landry, Robert Burns, Lise Payette, Jacques-Yvan Morin, Marc-André Bédard et autres gros canons de l’époque. C’est fou combien tout devient relatif quand on y pense… Cela dit, bonne chance à tout le monde dans la course à la chefferie. Le PQ vient enfin – il en était grandement temps – de s’affranchir de sa vieille garde.

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Ahhhhh, Donald Trump… Si vous croisez un républicain au cours des prochaines semaines, pourriez-vous lui demander quel effet que ça fait de voir le clown que l’on avait invité pour égayer la fête d’enfants prendre le contrôle du party…

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Vous venez de lire ma 500e chronique dans le Métro.

Si mes calculs sont bons, ça donne, grosso modo, plus de 250 000 mots, au moins 1 600 pages tapées à double interligne, des milliers de cafés et une bonne tonne d’heures de plaisir ! Et ça me donne surtout, pour la 500e fois, l’opportunité de vous remercier d’être là et de m’accorder le privilège de faire partie de votre monde. Je l’apprécie beaucoup, sachez-le.

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