Tout sur les vêtements qui détectent la pollution

De prime abord, les trois chandails unisexes 100% coton Aerochromics imaginés par Nikolas Bentel n’ont rien de spécial. C’est en les exposant à la pollution dans l’air qu’on comprend toute la portée de ses créations: au contact de monoxyde de carbone, de particules ou en entrant dans une zone où la radioactivité est élevée, des motifs apparaissent graduellement, avertissant au passage de la mauvaise qualité de l’air où on se trouve.

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Comment est-ce possible? Grâce à une teinture unique en son genre, le tissu passe du noir au blanc à partir d’un indice de la qualité de l’air (IQA) de 60 (qualifié de mauvais à partir de 51).

À titre comparatif, au moment de mettre ce texte en ligne, l’IQA était de 18 au centre de l’île de Montréal.

Toute innovation technologique a un prix: à partir de 500 $US pièce! «Je vois [ce projet] à la fois comme de l’art et de la mode, a expliqué Nikolas Bentel à Metro World News. Un des objectifs est de permettre aux gens d’être davantage conscients de ce qui les entoure, en particulier en termes de pollution.»

Tout ça alors qu’une compagnie d’ici, Simons, pour ne pas la nommer, vient d’accuser réception d’une collection «carboneutre» livrée de La Rochelle, en France, par voilier tout récemment. Et il s’agit là de bien plus qu’un clin d’oeil historique aux débuts de la chaîne québécoise, en 1840. Les boîtes (96, pour être exacte) ont même ensuite été acheminées dans cinq voitures électriques de Téo Taxi. Cette capsule – importée par la maison de négoce transatlantique Port Franc – proposera notamment les intemporelles marinières bretonnes de La fileuse d’or.

Ajoutée aux efforts de marques montréalaises pour assurer des livraisons à vélo, cette initiative (même si le voilier a finalement dû recourir à un moteur en raison de conditions météo peu favorables) est un autre pas dans la bonne direction. Vers des choix vestimentaires qu’on pourrait certainement qualifier de plus réfléchis.