Du naturel dans la salle de bain

Les femmes enceintes font face à une multitude de contraintes tout au long de leur grossesse. On parle souvent de «l’interdiction» de consommer des fromages faits de lait cru, de sushis, de charcuteries ou encore de certaines tisanes, comme la camomille.

Certes, les restrictions alimentaires ont fait beaucoup jaser, depuis la crise de la listériose surtout, mais si on en croit une poignée de spécialistes, comme la Dre Mary Rosser du département d’obstétrique et de gynécologie du Montefiore Medical Center de New York, il faudrait aussi éviter certains soins de beauté comme les manucures, surtout au premier trimestre… Les cosmétiques n’étant pas très réglementés au Canada, il y a de quoi s’arracher les cheveux sur la tête (mais pas trop, surtout qu’on sait qu’après l’accouchement, on en perd souvent pas mal)!

Ce dont on est davantage certain, c’est qu’on doit à tout prix éviter les rétinoïdes (un dérivé de la vitamine A) qu’on trouve souvent dans les antiâges et l’acide salicylique, efficace contre l’acné, entre autres. Ces produits peuvent causer des malformations, alors l’avertissement n’est pas à prendre à la légère!

Lasse de déchiffrer la composition de mes cosmétiques et de ceux que je teste pour le boulot, j’ai tenté de trouver des solutions de rechange plus naturelles. Sans être aussi extrémiste que mon collègue Mathias Marchal, qui a remplacé sa brosse à dents par un bâton de souak et son shampoing par du bicarbonate de soude durant son défi Zéro déchet, j’ai trouvé quelques perles au rayon des cosmétiques.

Mon bémol: plusieurs marques dites «naturelles» ou bios parfument leurs produits aux huiles essentielles plutôt que de recourir aux fragrances chimiques. Bien, sauf que les études ne sont pas toutes claires quant à l’innocuité de certaines plantes pour le fœtus, m’a affirmé mon pharmacien, surtout durant les trois premiers mois. Les naturopathes s’objecteront, mais même s’il ne s’agit là que d’un risque théorique, je préfère m’abstenir. Voilà.

Voici donc mon palmarès.

Cette éponge est fabriquée à partir de racine de konjac, qui pousse en Corée. Traditionnellement, les Japonais utilisent cette plante tant pour détoxifier le corps que pour exfolier l’épiderme. Ici, on ne parle évidemment pas de la consommer! Que je l’utilise seule ou avec un démaquillant (exempt des produits interdits, il va sans dire), cette surprenante éponge laisse ma peau très douce. Le hic, c’est qu’il faut la remplacer tous les deux ou trois mois, bactéries obligent…
Éponge nettoyante Konjac, Boscia, 22 $ en exclusivité chez Sephora

Les huiles hydratantes m’ont séduite depuis longtemps. Et voilà qu’une marque capillaire pionnière en matière de traitements pour les cheveux à base d’huile d’argan propose depuis peu une version polyvalente de son huile chouchou à appliquer tant sur le corps et le visage que sur les pointes des cheveux. C’est même excellent pour renforcer les ongles.
Huile pure d’argan, Moroccanoil, 50 $

Je me suis dit que si ce savon est bon pour les bébés, il est sans doute bon pour moi aussi. La liste des ingrédients n’est pas trop effrayante et sa fragrance est faite à partir d’arômes naturels de fruits. En plus, c’est une marque artisanale d’ici!
Gel douche 2 en 1, Pissenlit et coccinelle, 9,50 $

Du côté du maquillage, on conseille souvent à celles qui souhaitent utiliser des produits plus naturels de se tourner vers les formulations minérales. Quelques bons choix: les poudres bareMinerals, le rouge à lèvres Dr Hauschka et le mascara Zorah.