L’austérité menace La Gaillarde

La Gaillarde pourrait disparaître. C’est du moins ce que déplore la directrice de cette boutique à but non lucratif de Saint-Henri, Annie de Grandmont, sur le site de sociofinancement Indiegogo.

«En 15 ans, La Gaillarde est parvenue à s’autofinancer à 94 %, mais elle dépend toujours en partie de subventions et de bourses. À cause des mesures d’austérité du gouvernement actuel, La Gaillarde perd cette année une subvention importante qui lui aurait permis de poursuivre ses activités. La survie de La Gaillarde est donc maintenant en péril», indique-t-on sur la page de la campagne Sauvons La Gaillarde.

L’objectif est de recueillir 10000$. Au moment de mettre en ligne, une cinquantaine de personnes avaient permis d’amasser plus de 200o$ en une semaine.

Perdre La Gaillarde, c’est carrément voir disparaître un pionnier de la mode éthique et locale à Montréal. On a beau pleurer la disparition de Smart Set, entre autres détaillants, la fin de La Gaillarde serait autrement plus dramatique pour la mode québécoise, symboliquement parlant. Depuis ses débuts, soit bien avant que ce soit tendance, la boutique soutient les créateurs d’ici. Le volet récupération permet en plus de donner une deuxième vie aux vêtements que vous et moi ne voulons plus porter.

Autre preuve de son engagement pour l’industrie: le concours Marque Gaillarde, organisé en collaboration avec le Cégep Marie-Victorin et La Fabrique Éthique, et qui permet à des designers de la relève de prendre du galon. Les finalistes de la deuxième cuvée – des étudiants de l’École de mode – présenteront d’ailleurs leurs créations le 22 avril. Comme l’année dernière, le gagnant devrait voir sa tenue être produite et mise en vente à La Gaillarde cet automne… si tout va bien, j’imagine. Les billets pour le défilé sont toujours en vente sur le site de la boutique.