Redonner ses lettres de noblesse au céleri

Coriandre, citron, pamplemousse… La parfumeuse Isabelle Michaud (Monsillage) s’est sans doute un peu inspirée dans la cuisine pour créer sa plus récente fragrance, lancée l’été dernier.

Eau de céleri (qui par ailleurs ne contient pas de céleri, mais plutôt «une simple molécule qui figure parmi les composants de la fleur de jasmin» en note de coeur) se veut un craquant hommage des plus singuliers à ce vert légume. Si original, en fait, qu’elle vient de remporter le prix Artisan du concours The Art and Olfaction Awards.

Si Isabelle Michaud a l’habitude des créations olfactives unisexes, ce jus – qu’on pourrait inclure dans la famille chypre vert – rappelle davantage les fragrances masculines avec ses notes de vétiver, de cèdre et de coriandre. Cela dit, les parfums d’agrumes, d’herbe coupée et de bourgeons de fleurs l’adoucissent un brin, ne déplaisant pas à celles qui préfèrent les sillages modernes empreints de fraîcheur.

Certaines des notes qui composent Eau de céleri: comme une belle salade.

Pourquoi le céleri, est-on en droit de se demander. Le nom de cette création n’a en effet rien de glamour, contrairement aux pratiques marketing auxquelles l’industrie de la parfumerie nous a habitués, ont noté certains blogueurs spécialisés dans le domaine. «Je vous incite à l’essayer en dépit de son nom», a même cru bon de préciser la rédactrice de The Non-Blonde!

Explications de la principale intéressée: «Le céleri, j’adorais ça jusqu’à ce que je fasse une grosse réaction allergique, avait confié en entrevue à Métro le nez québécois à l’occasion du lancement d’Eau de céleri. Mais le souvenir est resté, un souvenir idéalisé, avec des notes de fraîcheur, que j’ai voulu traduire dans mon parfum. Ça ne pourrait pas juste sentir le céleri sinon ça ne serait pas un parfum.»