Une collecte de fonds pour des panneaux anti-loi 101

Photo: gofundme.com

Des groupes de défense des anglophones du Québec comptent célébrer à leur manière le 40e anniversaire de la loi 101, qui sera souligné le 26 août 2017. L’hebdomadaire anglophone The Suburban rapportait en effet mercredi qu’une collecte de fonds avait été mise sur pied afin de financer des panneaux qui rappelleraient en quoi, de l’avis d’organismes militants comme le Unity Group ou Bonjour-Hi Québec, la loi en question brime les droits de la personne.

Adoptée en 1977, la Charte de la langue française fait du français la seule langue officielle du Québec, en plus de réglementer notamment l’affichage public et la langue d’enseignement.

«La communauté anglophone paye des taxes, mais ses membres continuent de se faire traiter comme des citoyens de seconde classe», s’insurge l’instigatrice de la campagne, Antoinette Mercurio, sur la page GoFundMe de l’initiative. Mme Mercurio a été, entre autres, l’une des plus farouches opposantes au changement de nom du parc de Vimy, à Outremont, devenu parc Jacques-Parizeau.

«English signs, street names, parks and our history are slowly all being erased from the Quebec landscape.»

Traduction libre : «Les panneaux en anglais, les noms des rues et des parcs ainsi que notre histoire sont lentement en train d’être effacés du paysage québécois.»

À en juger par son ton alarmiste, Mme Mercurio ne semble pas particulièrement au courant des préparatifs du 375e anniversaire de Montréal, des déclarations à l’étranger (en Islande et en Allemagne) du premier ministre du Québec et de l’affichage au Grand Prix de Formule 1 du Canada – pour ne citer que ces récentes affaires linguistiques.

«Bienvenue aux Quebec?»
Malgré la volonté d’assimilation que certains lui reprochent, la loi 101 n’a pas permis aux responsables de l’initiative d’éviter de flagrantes fautes de français. Un panneau présenté par The Suburban en première page de son édition papier de mercredi porte la mention : «Bienvenue aux Quebec?» (L’article «au» ne prend pas ici la marque du pluriel. De plus, l’Office québécois de la langue française indique que les noms de lieux, comme Québec, «gardent leur accent aigu, quelle que soit la langue du texte dans lequel ils font l’objet d’une mention».)

D’après Mme Mercurio, un seul panneau coûterait de 2 500 à 7 000 $. Au moment de mettre en ligne, la campagne avait amassé 656 $.

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