Être gai ou capitaliste, même combat?

Photo: Archives Métro | Denis Beaumont

Dans une entrevue publiée mercredi sur le site du Financial Post, le président de l’IEDM a expliqué au reste du Canada ce que signifiait militer dans la marge au Québec.

Michel Kelly-Gagnon, qui est depuis près de 15 ans à la tête du think tank de droite, y est allé d’une comparaison tout à fait curieuse afin de décrire les difficultés de l’Institut économique de Montréal face aux idées progressistes de la Belle Province.

Kelly-Gagnon compared expressing capitalist views in Quebec in the ’90s as being a little like being gay in the 1960s. «You remained in the closet because it was too delicate to come out», he said.

Traduction libre: «Kelly-Gagnon a comparé l’expression d’opinions capitalistes au Québec dans les années 1990 à quelque chose de similaire au fait d’être gai dans les années 1960. ‘Vous demeuriez dans le garde-robe parce que c’était trop délicat de s’afficher’», a-t-il dit.

Loin de nous la volonté d’attribuer de mauvaises intentions au président de l’IEDM. Ce dernier croit probablement très sincèrement qu’il est plus socialement acceptable d’être de gauche que de droite au Québec, quoi qu’il précise dans le même article que les temps changent.

Mais au vu de cette comparaison – qui n’apparaît nulle part en français dans les dépêches sur l’arrivée de l’ex-ministre fédéral des Finances Joe Oliver au sein de l’institut – nous aimerions vraiment savoir dans quel Québec a grandi M. Kelly-Gagnon?

Celui où les capitalistes ont obtenu le droit de se marier en 2005? Celui où les capitalistes devaient craindre les rafles policières et les coups de matraque lorsqu’ils se rassemblaient au centre-ville de Montréal? Ou encore celui où il a longtemps été tabou pour des parents capitalistes d’élever un enfant?

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