L’ONU pourrait voter une intervention militaire en Syrie

Photo: Allison Joyce

Ce lundi s’ouvre à New-York la 67e session de l’Assemblée générale de l’ONU sur fond de crise au Proche Orient et dans le monde arabo-musulman. Les violences liées au film islamophobe «L’innocence des musulmans», les questions du nucléaire iranien ou du statut de la Palestine seront au menu. Mais tout laisse croire que l’attention sera surtout portée sur la crise en Syrie. À ce sujet le ballet diplomatique n’a pas arrêté durant la fin de semaine.

Pour tenter de trouver une issue à la crise syrienne, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon s’est même montré complaisant avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, allié indéfectible de Damas, qu’il a invité à prouver le caractère pacifique de son programme nucléaire. Alors que Londres, Paris, Berlin ont demandé officiellement que de nouvelles sanctions soient prises contre Téhéran.

Les pays occidentaux et arabes qui soutiennent l’opposition à Bachar al-Assad ont multiplié les rencontres durant la fin de semaine, afin de tenter de trouver une entente entre toutes les forces d’opposition pour construire l’après-Assad. On prévoit même une rencontre des ministres des affaires étrangères du Conseil de sécurité sur la question mercredi.

Environ 120 chefs d’État et de gouvernement vont défiler durant les prochains jours à la tribune de l’ONU, pour attirer l’attention sur toutes sortes de dossier, mais comme toujours les débats vont être alimentés par des choix stratégiques soit disant de sécurité. Et on ne saurait parler de sécurité mondiale sans aborder  les dossiers de cette zone extrêmement volatile secouée  par le printemps arabe.

Ceci dit, si l’impression générale laisse présager de possibles frappes contre la Syrie dans les prochains jours à partir d’un vote concerté de l’Assemblée générale de l’ONU, les positions sont restées très tranchées au sein du Conseil de sécurité. La Russie et la Chine continuent de s’opposer à toutes les  tentatives des pays occidentaux de déloger le régime syrien.

Les vedettes de cette 67e session de l’Assemblée générale vont être certainement Assad, Obama, Ahmadinejad, mais Netanyahou et Abbas ne seront pas à négliger. On ne prévoit cependant aucun changement majeur dans le dossier palestien.

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