Terrorisme: les Américains sont-ils trop excessifs face aux menaces?

Le prolongement des mesures de prévention et la fermeture des ambassades n’ont pas suffi, apparemment,  à calmer la peur d’attaques terroristes contre des intérêts américains dans certaines parties du monde, puisque mardi matin le Département d’État a appelé ses ressortissants à quitter immédiatement le Yémen en raison de la persistance de la menace.

On sait aujourd’hui que les communications interceptées entre celui qui a succédé à Oussama Ben Laden à la tête d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahri et le chef d’Al-Qaïda au Yémen, Nasser al-Wuhayshi, ont permis de déjouer ce que le Département d’État présente comme un des complots les plus sérieux depuis les attentats du 11 septembre 2001.

Des experts du Yémen ont affirmé que M. Wuhayshi a été formé personnellement par Ben Laden pour occuper un poste clé au sein de l’organisation et s’est servi de ses liens avec le défunt leader pour devenir le chef d’AQAP. Le groupe a été à l’origine de plusieurs attaques bien en vue, dont la tentative de faire exploser un avion en plein vol au dessus de Détroit le 25 décembre 2009 en dissimulant des explosifs dans les sous-vêtements d’un passager depuis devenu célèbre comme «le terroriste au caleçon explosif» (underwear bomber).

Il est difficile de dire si l’administration américaine, qui utilise à fond les drones depuis quelques jours au Yémen,  continue la stratégie de la peur à laquelle nous avait habitué  George W. Bush ou si la menace est à la mesure de la prévention.

Une chose est certaine pour les États-Unis et l’administration Obama, qui peinent à défendre ses programmes de surveillance électronique et téléphonique, ce complot tombe à point pour justifier les mesures extraordinaires prises par les services de renseignements.

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