S’entourer de beaux bâtiments, pour sa santé

corridor of modern office building Photo: Getty Images/iStockphoto

Dans quel type d’environnement bâti vous sentez-vous le mieux? Sur une rue animée comme on en voit dans le Vieux-Montréal, par exemple, ou dans un endroit comme les alentours du Marché central?

Dans un endroit qui ressemble à ceci?
https://www.instagram.com/p/BEaBpOSpoJZ/

Ou quelque part comme cela?


Les gens seraient plus en santé quand ils vivent dans un milieu avec des commerces variés et qu’ils travaillent dans des espaces au design unique et bien conçus. C’est ce qui ressort des conclusions tirées par l’architecte Ann Sussman et le professeur de politique urbaine Justin B. Hollander dans leur livre Cognitive Architecture : Designing for How We Respond to the Built Environment, et rapportées dans un article du New York Magazine intitulé «Quel est le coût psychologique des bâtiments ennuyeux?» ayant pas mal circulé cette semaine. Sussman et Hollander en ont particulièrement contre les «big, blank, boxy buildings» («les gros édifices, sans caractère et massifs»). Nos gènes de primates n’aimeraient pas ça, et notre appétit visuel serait trop grand pour se contenter de peu de stimuli.

La journaliste Jacoba Urist rapporte aussi dans son article une étude du neuroscientifique Colin Ellard, qui avait révélé que, quand les sujets passaient devant la façade «étendue et ennuyeuse» d’un magasin Whole Foods de New York, leur niveau d’excitation était au plus bas. Un peu plus loin, en passant dans un endroit animé avec des restos et des bâtiments où les portes et les fenêtres étaient nombreuses, le niveau d’excitation était élevé. «Le Saint Graal du design urbain est de produire du nouveau ou du changement souvent. Sinon, les gens sont désengagés cognitivement», dit Ellard.

Le sentiment d’ennui provoqué par les bâtiments ennuyeux ne serait pas sans conséquence: il accroitrait le rythme cardiaque et le niveau de cortisol davantage que la tristesse, selon les travaux des psychologues Colleen Merrifield et James Danckert.

L’article de Urist fait aussi plusieurs liens avec d’autres études. Un autre passage qui a attiré mon attention mentionne que les endroits les plus joyeux sont plutôt laids et désordonnés. Et que les endroits «cacophoniques» pourraient rendre les gens plus gentils les uns envers les autres.

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.