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Deus Ex: Mankind Divided : J’en veux (encore) plus !

Photo: Deux Ex

Eidos Montréal lance cette semaine Deus Ex: Mankind Divided. Un jeu inégal, mais dans l’ensemble réussi.

L’attente de cinq ans, après le lancement de Deus Ex: Human Revolution, aura valu la peine. Si le nouvel opus de cette série de science-fiction ne raconte pas tout à fait l’histoire à laquelle on aurait aimé jouer, celui-ci se reprend avec des mécaniques variées, un style original et un monde riche qui nous donnent envie de recommencer l’aventure tout de suite après l’avoir complétée.

Une histoire décousuedans un univers captivant
Deus Ex: Mankind Divided se déroule en 2029, deux ans après Deus Ex: Human Revolution, dans lequel un pirate avait forcé tous les humains dotés d’implants cybernétiques à s’entretuer. Les augmentations sont désormais craintes par la population. Les «augmentés», peu importe qu’ils possèdent des jambes robotisées, des yeux capables de voir au travers des murs ou des implants cérébraux, sont ostracisés.

L’univers de Deus Ex est captivant. Un monde complexe et intéressant a été développé au fil des ans et, comme joueur, on a envie d’en découvrir plus. Malheureusement, Mankind Divided suit surtout les aventures d’Adam Jensen, un augmenté puissant qui travaille désormais pour Interpol. Adam n’est pas un personnage particulièrement attrayant et ses différentes missions ne semblent pas faire avancer suffisamment l’univers de Deus Ex dans son ensemble.

C’est dommage, car Deus Ex est pourtant doté de bons textes, avec des choix de dialogues subtils qui ajoutent une bonne touche de réalisme au jeu. À un moment, Adam doit, par exemple, choisir d’offrir une réponse avec de la sympathie ou de l’empathie. Deus Ex: Mankind Divided est capable de finesse. On aimerait simplement qu’elle soit utilisée à meilleur escient.

Ode aux choix
La série Deus Ex a toujours été connue pour les nombreux choix qu’elle offre au joueur et Mankind Divided ne fait pas exception. On peut personnaliser son personnage avec différentes augmentations et il est plus que jamais possible d’aborder les missions comme on le souhaite.

Pour se rendre d’un point A à un point B, on peut s’infiltrer en s’assurant de ne pas se faire voir, pirater des salles fermées pour trouver des raccourcis, tirer sur tout ce qui bouge ou simplement courir à toute vitesse en espérant être encore en vie à la fin.

Après avoir complété une mission, on a souvent l’impression de n’avoir exploré qu’une petite partie du tableau et d’avoir trouvé des chemins auxquels les concepteurs n’avaient pas pensé (ce qui n’est probablement pas le cas).

Comme dans la vraie vie, les choix sont aussi souvent déchirants. À certains moments, Adam doit choisir entre aider un groupe ou un autre. Non seulement on décide de qui va mourir, mais on décide également de la mission qu’on pourra jouer et de celle dont on devra se priver.

Beaucoup de contenu
J’ai complété Deus Ex: Mankind Divided en une fin de semaine, mais il y a encore beaucoup de contenu auquel je n’ai pas accédé. Il y a ces missions abandonnées ainsi que de nombreux objectifs secondaires, que l’on découvre souvent par hasard dans le monde, et auxquels on n’a parfois plus accès à mesure qu’on avance dans le jeu. Ces missions optionnelles sont pourtant captivantes et bien conçues, autant que les principales.

Malheureusement, le jeu ne permet pas de les retrouver facilement une fois qu’on a complété son histoire. On a, cela dit, accès à Breach, un mode de type arcade avec microtransactions, qui devrait permettre de peaufiner ses habiletés une petite partie de quelques minutes à la fois.

Je n’ai toutefois pas envie de jouer à Breach à l’heure actuelle. Pour l’instant, je vais plutôt faire quelque chose que je n’ose jamais: recommencer Mankind Divided. Il y a encore trop de contenu que je n’ai pas découvert, de missions que je n’ai pas terminées, de choix que j’aurais dû faire autrement et de façons différentes de faire évoluer Adam Jensen.

Pour quelqu’un qui privilégie normalement les jeux courts, voilà qui démontre bien que Deus Ex: Mankind Divided touche la cible, malgré ses quelques faiblesses.

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