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Essai du KEYone: BlackBerry a un je-ne-sais-quoi

Contre toute attente, le nouveau BlackBerry KEYone séduit.

Y a-t-il un avenir pour les téléphones BlackBerry? La question aurait semblé pratiquement loufoque il y a quelques mois à peine, mais le lancement cette semaine du BlackBerry KEYone change la donne. Cet appareil Android touche la cible à plusieurs reprises et laisse présager qu’il y a encore une place dans le monde des téléphones intelligents pour la marque canadienne.

Dans un secteur où il est de plus en plus facile de confondre les différents appareils lancés chaque mois, le BlackBerry KEYone détonne. Le téléphone de TCL Communications – la compagnie chinoise qui conçoit, fabrique et vend désormais les BlackBerry – possède plusieurs caractéristiques uniques sur le marché, tout particulièrement son clavier physique situé sous l’écran.

Pourquoi acheter un BlackBerry en 2017? L’attrait du KEYone réside évidemment en grande partie dans la nostalgie. Les anciens utilisateurs de BlackBerry auront d’ailleurs l’impression de retrouver une vieille paire de pantoufles dès que leurs pouces toucheront les touches surélevées du clavier. Ceux qui n’ont jamais connu l’époque du BlackBerry OS et des BlackBerry Bold pourront aussi y trouver leur compte, ne serait-ce que pour l’unicité de son design et sa construction solide, mais ils seront plus difficiles à convaincre.

Les affres et les joies d’un clavier physique
Le clavier physique du KEYone a quelque chose de paradoxal. D’un côté, on éprouve une satisfaction évidente à enfoncer ses lettres, mais de l’autre, on constate assez rapidement que les claviers logiciels réguliers sont plus efficaces, surtout pour les accents et les caractères spéciaux. Bref, on aime écrire avec le KEYone, mais on le fait plus lentement que d’habitude.

Notons que le clavier sert aussi de pavé tactile permettant de faire défiler l’écran du téléphone. L’idée est intéressante, mais on accroche alors souvent par erreur les trois boutons logiciels d’Android, ce qui devient rapidement frustrant. Dommage.

Excellente autonomie, interface saccadée
Le BlackBerry KEYone se situe à mi-chemin entre un téléphone de milieu de gamme et un téléphone haut de gamme. Son écran offre par exemple une bonne résolution, sans pour autant afficher les couleurs vibrantes d’un Galaxy S8, et son capteur photo est le même que celui du Google Pixel, mais avec un moins bon logiciel.

Ses performances sont aussi décevantes. Son processeur Snapdragon 625 est suffisant pour faire fonctionner convenablement les jeux et les applications Android, mais l’interface et le navigateur web semblent parfois saccadés. La situation n’est pas catastrophique, mais pour un téléphone qui vise les communicateurs avertis, on se serait attendu à mieux.

L’appareil se reprend toutefois avec son excellente autonomie, qui dépasse régulièrement deux journées entières.

Un téléphone axé sur la sécurité
L’autre grande force du KEYone concerne la sécurité. L’appareil, dont le logiciel est conçu au Canada par BlackBerry directement, s’assure par exemple de l’intégralité du système d’exploitation à chaque démarrage et permet un contrôle précis des paramètres. Le BlackBerry KEYone recevra aussi toutes les mises à jour de sécurité d’Android, et ce, rapidement.

Jusqu’à présent, BlackBerry détient d’ailleurs une des meilleures feuilles de route de tous les fabricants Android concernant ces mises à jour.

TCL Communications a de grandes ambitions pour la marque canadienne. L’entreprise qui conçoit aussi les téléphones Alcatel souhaite en effet lancer au cours des prochaines années plusieurs modèles de BlackBerry différents, pour tous les budgets et pour tous les goûts. Le KEYone est certainement un bon pas dans cette direction, puisqu’il démontre qu’il est possible de créer un téléphone moderne, tout en respectant l’héritage de BlackBerry.

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