Aperçu de Far Cry 4: du mystique et des animaux ravageurs

Far Cry 4 d’Ubisoft Montréal déménage. Terminé les îles luxuriantes du Pacifique de Far Cry 3, la série se transporte cette année à Kyrat, une région imaginaire de l’Himalaya où le joueur aura l’occasion de gravir les montagnes et d’utiliser des animaux sauvages pour attaquer ses ennemis, mais aussi d’explorer Shangri-La, un monde légendaire particulièrement prometteur.

Far Cry est une série plutôt unique. Un jeu de tir plus disjoncté que la moyenne, où le fil conducteur n’est pas le lieu, l’univers ou les personnages comme c’est généralement le cas, mais plutôt un concept assez vague, où le joueur incarne quelqu’un de tout à fait normal, qui doit pour une raison ou une autre se transformer en véritable guerrier lors de la visite d’un lieu exotique.

Il y a deux ans, Ubisoft Montréal avait fait beaucoup de bruit avec Far Cry 3, un succès qui a pris tout le monde par surprise par sa qualité et qui a carrément ressuscité une franchise que plusieurs croyaient moribonde.

Les attentes sont évidemment beaucoup plus grande cette année pour Far Cry 4, dont Ubisoft Montréal a présenté deux nouveaux niveaux la semaine dernière dans ses bureaux en prévision de la conférence GamesCom qui se tient présentement en Allemagne.

Si les deux niveaux sont à l’image du reste du jeu, tout indique que les amateurs de la série ne seront pas déçus.

Même concept, plus de jouets

Far Cry 4 rappelle grandement son prédécesseur, avec des mécaniques semblables et des menus et animations similaires. Outre les graphiques améliorés sur une console de nouvelle génération, quelques nouveautés sont aussi proposées, qui devraient offrir plus de munitions aux joueurs désireux de varier leurs tactiques et leurs stratégies.

Ubisoft avait présenté au dernier E3 la possibilité de monter sur un éléphant pour prendre d’assault les forteresses du jeu, mais les pachydermes ne sont pas les seuls animaux qui peuvent être utilisés dans Far Cry 4.

« Le joueur peut maintenant utiliser des appâts pour contrôler les bêtes sauvages et carrément tuer tous les ennemis d’une forteresse sans sortir son arme », explique Dan Hay, le producteur exécutif responsable de Far Cry chez Ubisoft Montréal.

Dans le niveau Himalaya, quelques bons steaks bien lancés m’ont en effet permis de créer une sérieuse pagaille dans une base ennemie grâce aux ours sauvages sur place. La méthode est moins efficace qu’avec un bon vieux pistolet semi-automatique, mais elle est certainement divertissante et elle permet de créer une bonne diversion pendant que l’on pénètre dans la forteresse.

Himalaya a permis à Ubisoft de montrer aussi un nouveau moyen de transport, le wingsuit, une combinaison-parachute qui permet de sauter de haut dans le vide, de planer et d’atterrir en toute sécurité (en théorie, car en pratique, l’habit n’est pas toujours des plus faciles à contrôler).

Autre nouveauté importante avec Far Cry 4: il est désormais possible d’effectuer les missions en mode Coop, avec un ami ou un jouer au hasard. Le mode permet notamment d’essayer de nouvelles stratégies, mais aussi d’affronter des tableaux d’une façon impossible pour un joueur seul (comme foncer dans une forteresse à dos d’éléphant pendant que l’autre s’en donne à coeur joie avec des tirs de mortiers).

Tel qu’annoncé au dernier E3, le mode Coop devrait permettre à ceux qui ne possèdent pas le jeu d’y jouer, et devrait donc servir en quelque sorte de démo pour mousser les ventes du jeu.

Les nouvelles mécaniques de jeu proposées par Far Cry 4 ne transforment pas radicalement la série. Mais elles devraient donner quelques outils de plus aux joueurs qui souhaitent compléter leurs missions d’une façon plus originale qu’en tirant tout simplement sur tout ce qui bouge avec leur fusil.

Pourquoi l’Himalaya?

Évidemment, les montagnes de l’Himalaya sont toutes indiquées pour des nouveautés du genre (combinaison-parachute, faune sauvage, éléphants, etc.), et ce n’est certainement pas un hasard. « En fait, lorsque nous avons débuté le travail sur Far Cry 4, nous cherchions spécifiquement un endroit où il serait logique de se promener à dos d’éléphant et d’utiliser un wingsuit », explique Dan Hay.

Une fois le terrain de jeu idéal déterminé, Ubisoft Montréal a débuté le travail en se servant de photos, mais une partie de l’équipe s’est également rendue au Nepal, afin de rendre le jeu le plus réaliste possible.

« Ce n’était pas du tout comme nous le pensions, explique le producteur exécutif. Les gens portaient des t-shirts Angry Birds et écoutaient du Kanye West! Il a donc fallu s’adapter un peu ».

Shangri-La

La nouveauté la plus importante présentée par Ubisoft à l’occasion du GamesCon est probablement Shangri-La, un mode solo indépendant de l’histoire principale de Far Cry 4 où le joueur explore les aventures d’un héros de la mythologie locale.

Shangri-La est carrément un monde parallèle, avec une esthétique unique et des armes magiques, comme un arc capable de ralentir le temps. L’histoire se joue en cinq parties distinctes, parallèlement à l’histoire principale, un peu comme s’il s’agissais d’un jeu indépendant ou d’un contenu téléchargeable.

Ubisoft a présenté la semaine dernière une petite partie de Shangri-La. En plus de son arc, le héros est aidé d’un tigre blanc mystique (ou plutôt, le joueur aide le tigre en question, puisque celui-ci est le protecteur de Shangri-La).

« C’est un monde imaginaire, mais où tous les détails ont été réfléchis », explique Maxime Béland, d’Ubisoft Toronto, où Shangri-La a été développé. « On ne créé plus seulement des jeux, on créé de véritables univers », ajoute-t-il. Au final, Shangri-La parait donc riche, et permet de rallonger la durée de Far Cry 4 sans pour autant le faire en cumulant les missions secondaires redondantes.

Far Cry 4 sera lancé le 18 novembre pour PlayStation 3, PlayStation 4, PC, Xbox 360 et Xbox One.