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Paris la belle: mise à l’essai d’Assassin’s Creed Unity

Le premier Assassin’s Creed conçu exclusivement pour les consoles de nouvelle génération (et les PC puissants) est l’un des jeux les plus impressionnants visuellement que l’on ait vu jusqu’ici. Il faut toutefois passer outre plusieurs problèmes de performance et des bogues pour vraiment l’apprécier.

Après la Renaissance et la Révolution américaine pour ne nommer que celles-là, c’est maintenant l’époque de la Révolution française que visite la série de jeu vidéo Assassin’s Creed.

Comme c’est toujours le cas avec cette série conçue à Montréal, ne vous attendez toutefois pas à suivre les aventures de Robespierre de trop près, ni d’y découvrir tous les détails de cette période de l’histoire. La Révolution se déroule surtout en arrière-plan, et sert de toile de fond à la vraie histoire d’AC Unity : la vengeance sans fin d’un jeune assassin qui a perdu son père et son père adoptif à cause de la guerre entre les Assassins et les Templiers.

On y rencontre toutefois plusieurs personnages importants de l’époque, et malgré quelques latitudes prises par l’équipe créative, certaines missions, surtout secondaires, ont quand même un bagage historique intéressant, et pourraient inciter les plus curieux à aller consulter Wikipedia de temps à autre pour en savoir plus.

Dans tous les cas, l’histoire n’est pas la force d’Assassin’s Creed Unity – le personnage principal, Arno Dorian, est carrément inintéressant –, mais celle-ci ne nous dérange pas particulièrement non plus. Pour les amateurs de longue date de la franchise, notons que le volet au temps présent a pratiquement complètement été retiré du jeu, et qu’on n’y fait référence que très brièvement.

Corriger les défauts de ses prédécesseurs
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Assassin’s Creed Unity a été conçu avec principalement une idée en tête : modifier les mécaniques et terrains afin d’empêcher le joueur de simplement s’attaquer à tout ce qui bouge afin de compléter ses missions.

Dans Unity, les combats sont plus difficiles et plus réalistes qu’auparavant (un coup de hache bien placé et vous mourrez instantanément), et les missions sont conçues pour pouvoir être abordées de différentes façons.

C’est surtout vrai dans le cas des assassinats, où le joueur a une certaine liberté d’approche. Au final, il y a toutefois toujours un ou deux chemins à privilégier, mais on a au moins une plus grande impression de liberté, surtout pendant la phase d’infiltration au début de la mission.

Pour les combats, s’il est vrai qu’on les évite comme la peste dans les premières heures de jeu en privilégiant une approche furtive, on se permet d’affronter plus d’ennemis à mesure qu’Arno devient plus fort et qu’on l’équipe de meilleures armes.

Les autres missions qui ne sont pas des assassinats sont aussi assez variées, avec même certaines nouveautés, comme une mission où Arno se transforme en véritable détective. Dans ce dernier cas, le résultat est toutefois moins convaincant.

Des missions COOP
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Autre nouveautés d’Assassin’s Creed Unity, il est maintenant possible de compléter certaines missions en mode coopératif de deux à quatre assassins.

Ces missions offrent de courtes histoires, où le groupe d’assassins doit généralement affronter beaucoup d’ennemis, et demeurer le anonyme le plus longtemps possible.

C’est intéressant, mais le mode COOP ressemble trop souvent à un mode régulier, puisque nos interactions avec les autres joueurs sont très limitées. Travailler ensemble ne semble pas vraiment nécessaire pour compléter les missions, et on assiste plus souvent qu’autrement à une course pour voir qui des quatre joueurs se rendra à la cible le premier.

Le potentiel est toutefois présent, et il sera intéressant de voir comment ce mode évoluera au cours des prochaines années.

Paris la belle
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La véritable vedette d’Assassin’s Creed Unity est sans aucun doute la ville de Paris, reproduite à l’échelle pour les besoins de la cause.

Non, l’univers d’AC Unity n’a pas la taille de certains autres mondes ouverts, mais ce qui y est représenté est vraiment bien foutu. Les décors sont jolis, on peut entrer et sortir de nombreux bâtiments, même lorsque ceux-ci n’ont aucun lien avec l’histoire, et la ville est densément peuplée.

Certains endroits, comme Notre-Dame de Paris, sont vraiment réalistes, et on se sent plus que jamais comme un « touriste historique » dans Assassin’s Creed.

Bogues et problèmes de performance
Malheureusement, Assassin’s Creed Unity n’était pas totalement prêt lors de son lancement la semaine dernière.

Le jeu offre notamment des problèmes de performance, avec le taux d’image par seconde qui peut à certains endroits descendre dangereusement bas. Quelques bogues peuvent aussi parfois empêcher Arno de continuer sa mission.

C’est vraiment dommage, car ces problèmes affectent l’expérience du joueur, et diminuent de beaucoup l’immersion. Les temps de chargement sont aussi parfois très longs.

Des mises à jour devraient corriger les bogues au cours des prochaines semaines, mais pour les problèmes de performance, cela reste à voir.

Certains joueurs qui ont tendance à voir le verre à moitié vide pourraient considérer ces lacunes comme fatales, et c’est tout à fait compréhensible. Ceci étant dit, ceux qui aiment la série passeront assez facilement par-dessus afin d’apprécier ce que le jeu a à offrir, surtout que les performances sont correctes la plupart du temps.

Un bon jeu, avec ses défauts
Assassin’s Creed Unity est un bon jeu, et l’un des plus jolis qu’il m’ait été donné de voir jusqu’ici. Le titre ne réinvente toutefois pas autant la série que ce que certains auraient aimé, et les bogues et problèmes de performance pourraient en déranger plusieurs. Malgré ses défauts, c’est toutefois l’un des Assassin’s Creed avec lequel j’ai eu le plus de plaisir.

Assassin’s Creed Unity est offert dès maintenant pour Xbox One (version testée), PS4 et PC.

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