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Projet Fi : Google dévoile son réseau mobile (mais pas au Canada)

Des forfaits où on paye uniquement pour les données qu’on consomme, des fonctions de téléphonie accessible sur tous nos appareils connectés et des téléphones capables de passer d’un réseau mobile à un réseau Wi-Fi automatiquement : le nouveau réseau mobile virtuel Projet Fi dévoilé aujourd’hui Google ne déçoit certainement pas, sauf peut-être par sa disponibilité, exclusive aux États-Unis pour l’instant.

Google avait annoncé son intention de lancer un réseau mobile lors du dernier Mobile World Congres de Barcelone. Tel que prévu, le géant de l’Internet ne souhaite pas ici lancer une guerre de prix (quoi que ceux-ci sont finalement particulièrement bas), mais plutôt d’essayer de nouvelles façons de faire et de développer des technologies qui pourront ensuite être mises en place par les opérateurs eux-mêmes.

Le réseau de Google est un réseau virtuel, qui utilise l’infrastructure des opérateurs Sprint et T-Mobile aux États-Unis. Contrairement à Bell, Rogers, Telus ou Vidéotron, Google n’a donc pas eu besoin d’installer de tours de communications, ou d’autres choses du genre pour lancer le Projet Fi.

Pour l’instant, il y a vraiment trois nouveautés qui distinguent l’offre de Google de celle des autres opérateurs dans le monde.

Un numéro unique pour tous ses appareils
En intégrant le Projet Fi à ses services existants Google Voice et Google Hangout, Google permet de recevoir et d’envoyer des appels et des messages textes à partir de pratiquement n’importe quel ordinateur ou appareil mobile, comme une tablette ou un téléphone.

Tant que vous disposez d’un appareil électronique et d’une connectivité Wi-Fi, vous aurez donc toujours accès à vos fonctions téléphoniques, même si votre téléphone est demeuré derrière-vous à la maison.

Du réseau LTE au Wi-Fi
Les téléphones qui utiliseront le réseau de Google pourront passer automatiquement d’un réseau LTE à un réseau Wi-Fi, selon la qualité de ces derniers.

Si la réception est mauvaise dans votre maison, ou si le réseau devient saturé et que vous êtes à proximité d’une bande Wi-Fi, l’appareil pourra donc sauter d’un à l’autre pour vous assurer une qualité d’appel constante et ininterrompue.

Encore mieux, puisque Google utilise aux États-Unis les réseaux de T-Mobile et de Sprint pour offrir son service, le téléphone d’un abonné pourra aussi passer d’un réseau LTE à l’autre, au besoin.

Cette nouveauté est plus ou moins intéressante pour le marché canadien, puisque nos réseaux LTE sont généralement excellents, mais pourraient valoir le coup ailleurs, comme dans une grande ville comme New York.

La fonctionnalité pourrait aussi être intéressante pour ceux qui ont un chalet mal desservi par leur réseau mobile, par exemple.

On paye ce qu’on consomme
La dernière nouveauté du Projet Fi est plus en lien avec le modèle d’affaires des opérateurs qu’avec la technologie.

Les abonnés du réseau de Google ne payeront en effet que pour les données qu’ils consomment.

Côté prix, les forfaits de Google sont d’ailleurs très corrects, avec un 20$ de base pour des services téléphoniques illimités, plus 10$ par Go consommés.

Quelqu’un qui consomme 1,2 G0 pendant un mois payera donc 32$ seulement, même si son forfait de 2 Go lui coûterait normalement 40$.

Voilà qui pourrait probablement être suffisamment attrayant pour en convaincre plusieurs de délaisser leur opérateur pour aller voir du côté de Google.

S’inscrire à Projet Fi pourrait toutefois être assez compliqué, puisque le service n’est offert que sur invitation. Notons qu’il faut aussi posséder un Nexus 6, le seul téléphone compatible avec le réseau virtuel de Google pour l’instant.

Lancement du Project Fi au Canada?
Malheureusement, tel qu’indiqué plus tôt, le Projet Fi est une exclusivité américaine pour l’instant. Est-ce qu’on pourrait voir le service apparaître de ce côté-ci de la frontière éventuellement?

Même si ce n’est pas impossible, ce serait extrêmement étonnant.

Google annonce son projet comme étant une façon d’explorer ce qu’il possible de faire dans le monde des télécommunications, et non comme une fin en soi. Considérant le marché, il serait aussi difficile pour Google d’offrir des prix du genre en tant qu’opérateur virtuel au Canada.

Les technologies développées et testées avec le Projet Fi pourraient toutefois être revendues ensuite à d’autres opérateurs dans le monde, incluant au Canada.

Ce serait déjà mieux que rien.

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