Taxi Diamond contre-attaque
La lutte contre Uber prend un virage technologique.
Payer le chauffeur avec son téléphone intelligent et noter la qualité de sa course: voilà les principales nouveautés ajoutées par Taxi Diamond à son application mobile cette semaine. Une mise à jour attendue, qui devrait permettre à l’entreprise de lutter d’égal à égal contre le géant américain Uber. Ou presque.
Voilà maintenant plus de quatre ans que Taxi Diamond est présent sur les téléphones intelligents, avec une application qui permettait, dès 2011, de commander un taxi et de suivre son déplacement sur une carte de la ville.
L’application connaît un certain succès, puisque plus de 1% de toutes les courses de l’entreprise à Montréal sont désormais commandées à partir de celle-ci. «Après que ce chiffre a stagné pendant un certain temps, on s’attend maintenant à ce qu’il continue à augmenter pour atteindre 40% d’ici deux ans», estime Dominique Roy, président de Taxi Diamond.
Un paiement à partir de l’application
L’application mise à jour lundi pour Android et iOS est une refonte complète, créée en collaboration avec l’entreprise montréalaise Tag Taxi, qui produit également une application du genre.
«La plus grande nouveauté est la possibilité de payer avec une carte de crédit directement dans l’application», croit le président de Taxi Diamond. Les transactions sont alors sans frais, et il est possible d’ajouter un pourboire au moment du paiement. Sans être aussi automatique qu’avec Uber, le processus testé par Métro au cours des derniers jours est plutôt convaincant, et surtout d’une simplicité exemplaire.
Pour Taxi Diamond, le plus important est toutefois de continuer à offrir une bonne diversité de paiement. «Contrairement à Uber, nous permettons aussi de payer avec une carte de crédit dans le taxi, avec une carte de débit ou en argent. Car ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise avec l’idée d’entrer son numéro de carte dans un téléphone intelligent», juge Dominique Roy.
Noter sa course
La nouvelle application de Taxi Diamond améliore aussi un concept populaire d’Uber, celui de noter les courses. Ici, les utilisateurs devront évaluer leur déplacement en fonction de trois critères: la conduite, la courtoisie et la propreté.
Et si Uber peut être sans scrupules avec ses chauffeurs qui obtiennent une mauvaise note, Taxi Diamond devrait toutefois se montrer un peu plus clément. «Si un chauffeur obtient une mauvaise note alors qu’il reçoit toujours cinq étoiles, il est possible que la critique ne soit pas fondée», explique Dominique Roy, avant d’ajouter qu’un chauffeur qui recevrait au contraire toujours de mauvais commentaires devrait pour sa part «s’améliorer, changer de compagnie ou changer de métier». Dans le cas d’une voiture sale, celle-ci devra être retournée au bureau sur-le-champ pour inspection.
La question du prix
Malgré une application quand même complète, Taxi Diamond a toujours un désavantage important par rapport aux voitures d’Uber X: son prix. Si ses taxis respectent la tarification fixée par la Commission des transports du Québec, ce n’est pas le cas d’Uber X, qui est généralement moins cher, sauf quand la demande est élevée.
Un déséquilibre de taille, qui pourrait bien être difficile à compenser pour l’entreprise, même avec une application mobile moderne.
Articles récents du même sujet
