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BlackBerry PRIV: premières impressions

BlackBerry lance aujourd’hui au Canada le PRIV, son premier téléphone intelligent équipé du système d’exploitation Android. Après quelques jours d’essai, l’appareil se démarque sur plusieurs points, notamment son bon design et, bien sûr, son clavier physique rarissime sur Android. Voici mes cinq premières impressions après quelques jours avec le téléphone.

Un bon design
C’est avant tout la qualité du design de BlackBerry qui frappe lorsqu’on utilise le PRIV pour la première fois.

Le mélange de plastique, de verre et de métal du boitier donne une bonne impression entre les mains, surtout grâce à l’écran recourbé du téléphone, un peu comme le Samsung Galaxy Edge. Le mécanisme pour glisser l’écran afin de faire apparaître le clavier QWERTY du téléphone est solide, et plutôt satisfaisant. Attendez-vous d’ailleurs à le glisser souvent sans raison, un peu comme lorsqu’on appuie sans arrêt sur le bouton d’un stylo.

Le design du PRIV est nouveau, mais il ne fait aucun doute qu’on a un appareil BlackBerry haut de gamme entre les mains.

Un clavier QWERTY qu’on aime utiliser
Glisser l’écran du BlackBerry PRIV permet d’afficher un clavier QWERTY, la marque de commerce des téléphones BlackBerry.

Celui-ci va plutôt bien, sans pour autant être à la hauteur des meilleurs claviers de la compagnie, en partie à cause des touches qu’on aimerait avec un peu plus de relief, et qui pourraient s’enfoncer plus profondément.

Il s’agit quand même d’un bon clavier, qu’on aime utiliser. Celui-ci est aussi une surface tactile, qui permet de faire défiler une fenêtre, ou de passer d’un écran à l’autre avec le pouce. Une fonctionnalité qui me plait beaucoup, et qui me fait d’ailleurs ouvrir le clavier même lorsque je ne compte pas écrire avec le téléphone.

Glisser vers l’arrière permet aussi d’effacer un mot rapidement et efficacement, et glisser vers le haut permet de choisir les mots proposés par la prédiction de mots.

Dans l’ensemble, je n’ai toutefois pas l’impression d’écrire particulièrement plus vite avec le clavier physique du BlackBerry PRIV qu’avec son (excellent) clavier logiciel, qui ressemble beaucoup à celui de BlackBerry 10.

Des ajouts logiciels généralement appréciés, mais bogués
Il est possible de rassembler les ajouts apportés à Android par BlackBerry en trois catégories différentes : la productivité, la sécurité et l’interface.

Productivité : quelques fonctionnalités de BlackBerry 10 ont été portées vers Android, notamment le clavier logiciel avec la prédiction de mots qui s’affiche directement au-dessus des lettres, et le BlackBerry Hub, une sorte de boîte universelle pour sa messagerie.

Le BlackBerry Hub fonctionne assez bien, mais il est encore plutôt bogué, malheureusement, et il demande un certain temps avant de s’y habituer. J’ai apprécié quelques ajouts par contre, notamment la possibilité de se faire renvoyer un courriel après un certain temps (une fonctionnalité assez commune) ou de le faire d’une façon géolocalisée.

Il est ainsi possible de glisser un message, et de choisir de le recevoir seulement la prochaine fois qu’on arrive au boulot, ou à la maison. Pratique.

Sécurité : côté sécurité, BlackBerry offre des ajouts matériels, avec l’inscription des clés directement dans les puces, mais aussi logiciel, grâce notamment à Android for work, qui permet de protéger certaines applications plus importantes des applications malveillantes que l’on peut retrouver dans les boutiques d’applications. L’application DTEK permet aussi d’avoir une évaluation de la sécurité de son téléphone, et d’avoir un aperçu du comportement de ses différentes applications.

Le Blackberry PRIV est meilleur que la moyenne Android par rapport à la sécurité, mais on ne peut pas dire qu’il change la donne complètement non plus.

Interface : BlackBerry a finalement modifié un peu l’interface d’Android. Des ajouts parfois corrects, mais qui alourdissent Android en plus de ralentir le rythme des mises à jour, comme c’est toujours le cas. Je ne suis personnellement pas convaincu de la nécessité de ces modifications.

Une caméra lente, mais correcte
Ma première impression de la caméra du BlackBerry PRIV a été plutôt désastreuse, notamment à cause de la vitesse excessivement lente de la mise au point automatique, même au grand soleil. Les couleurs à l’écran me semblaient aussi souvent ratées.

Une fois ouverts sur un ordinateur, j’ai toutefois été agréablement surpris de la qualité de mes premiers clichés.

Le BlackBerry PRIV semble être équipé du meilleur appareil photo de BlackBerry jusqu’ici, mais il est certain qu’il y a beaucoup de travail à accomplir par rapport à son logiciel.

Un prix qui limitera ses ambitions
Malheureusement, le BlackBerry PRIV est assez cher, à 900$ débloqué chez BlackBerry directement, ou eniron 400$ avec entente chez les opérateurs (Bell, Rogers et Telus au Canada).

Il s’agit d’une somme considérable. Les caractéristiques du BlackBerry PRIV sont bonnes, comme un écran QHD de 5,4 pouces, un processeur Snapdragon 808, 32 Go d’espace avec fente pour carte microSD et 3 Go de mémoire vive, mais pour une configuration similaire, le LG G4 est par exemple offert 49$ avec une entente.

Le prix pourrait toutefois être un peu moins important pour son public cible, mais il est certain que considérant que le BlackBerry PRIV s’adresse pour l’instant à un marché de niche, un prix plus abordable aurait certainement aidé la compagnie.

J’aurai l’occasion de publier un test complet du BlackBerry PRIV au cours des prochains jours.

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