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Brodinski @ S.A.T.

Photo: collaboration spéciale
  • Samedi 14 février
    Brodinski @ S.A.T.

En 2006, si tu étais fan de musique électro, rap et tout ce qui se trouve entre les deux, tu connaissais très probablement le blogue Fluokids. C’était le début du nouvel internet, celui qu’on connaît aujourd’hui, celui où tout le monde a une voix et une opinion, les cons et les moins cons.

De par sa rigueur et ses «posts» quotidiens, Fluokids est rapidement devenu LA référence pour les amateurs d’électro pop. Basé en France, le fondateur du blogue, Pharrell Arrot, avait toujours accès aux plus récentes exclusivités de ses amis DJ de la nouvelle vague French Touch; les Busy P, Mehdi, Yuksek, Surkin, Kavinsky et compagnie. Le blogue suivait de près un certain Brodinski. Jeune prodige, il n’avait que 20 ans quand il a lancé son premier EP, Bad Runner, et on se demandait ce que l’avenir lui réservait. Être DJ et français semblait à la mode à cette époque. On ne savait pas trop si cette nouvelle génération de DJ allait réussir à durer.

Près de 10 ans plus tard, Brodinski est toujours présent, et le voici en ville pour nous présenter son premier long jeu le mois prochain. Après tant d’années à donner des spectacles, à accumuler les remix et à sortir deux ou trois EP par année, il était temps que Brodinski passe à l’autre étape. Le fait d’avoir coproduit les chansons Black Skinhead et Send It Up sur l’album Yeezus de Kanye West lui a peut-être donné la dernière petite tape dans le dos dont il avait besoin. Sur papier, Brava est un premier album, mais dans les faits, il est l’aboutissement de ce qui est déjà une très belle carrière.

Pour cette première présentation officielle, Brodinski a décidé de se démarquer de ses compatriotes français et d’assumer pleinement son américanisation. Les principaux invités de l’album sont tous originaires des USA. Slim Thug, Young Scooter, ILoveMakonnen, Yung Gleesh, et j’en passe. La collaboration avec Young Scooter, sur François-Xavier, qui scande I JUST DONT GIVE A FUCK sans arrêt a l’attitude et l’agressivité typiques des States sur un beat glauque et sombre qui s’ancre tout à fait dans l’ère du temps. Une grosse track qui laisse présager de bien belles choses. Un banger qui risque de jouer souvent dans les partys montréalais.

Je sais bien que c’est une journée spéciale ce samedi, mais dis-toi qu’il n’y a rien de tel que d’amener sa copine écouter du rap méchant le jour de la Saint-Valentin après avoir mangé deux roteux au Pool Room. Le romantisme, c’est subjectif, et je suis certain qu’elle serait heureuse d’entendre Brava pour la première fois en frenchant dans un coin à la S.A.T.

1201, boulevard Saint-Laurent

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