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Philémon Cimon @ Cinéma L’Amour

Photo: collaboration spéciale

Je viens de lire un article quelque part dans l’internet où des ex-stars de la porno parlent de leur ancienne vie comme du pire calvaire qui puisse arriver à un être humain. Sexe (évidemment), drogues, violence et tout ce qu’on ne voudrait jamais voir arriver à notre petite fille devenue adulte. Une industrie n’ayant aucun respect pour la femme, peuplée d’hommes misogynes les abusant autant psychologiquement que physiquement. Ça m’a donné mal au cœur. Mal au cœur parce que j’aime la porn. J’aime ça pour vrai. Du genre que je connais le nom de quelques vedettes du milieu. Ça m’écœure de penser que mes pornstars favorites sont droguées, battues et qu’elles ne prennent pas vraiment leur pied. Faire l’amour, c’est beau. Il n’y a rien de triste là-dedans il me semble. J’aime penser que la porn est comme un film de Walt Disney. Que quand les caméras arrêtent de tourner, tout le monde rit et chante en tapant des mains. Que tout ce beau monde va souper au resto vegan du coin pour le wrap party.

Je ne suis jamais allé me «passer un wellé» au Cinéma L’Amour. Je trouve ça un peu weird de faire ça en groupe dans une ambiance «cinéma». Ça m’angoisse juste d’y penser. Par contre, j’y suis déjà allé voir un film pornographique homosexuel des années 1970 avec des amis. Un film somme toute ordinaire, avec quelques scènes assez hardcore. Bon, je n’y étais pas tant pour le film que pour l’artiste Socalled et son band qui jouaient la trame sonore sur place, en direct. Un spectacle étrange dans le cadre du festival Pop Mont­réal, autour de l’année 2008. C’est la dernière fois que j’ai mis les pieds dans cet endroit mythique.

Ce vendredi 1er mai, c’est au tour de Philémon Cimon d’y donner un spectacle. C’est Frédéric Lambert, du Quatuor Molinari, qui lui a proposé l’idée. Revisiter les deux albums de l’auteur-compositeur-interprète au cours d’un spectacle unique dans un lieu hors du commun. Philémon s’est prêté au jeu et assure que les pièces n’auront rien à voir avec ce qu’on peut entendre sur ses albums. Alixe Hennessey Dubuc, d’Audiogram, nous confirme que l’événement fut un défi à organiser: «Le Cinéma L’Amour est une salle superbe, mais ça prend beaucoup d’effort pour la transformer le temps d’une soirée. Il n’y a que deux prises électriques!!! Promis, il y aura des inédites et des surprises.»

Si vous ne connaissez pas Philémon Cimon, croyez-moi, l’artiste gagne à être connu. J’ai pleuré plus d’une fois en écoutant la chanson Je veux de la lumière. Encore un peu trop dans l’ombre à mon goût, son album L’été, paru en janvier 2014, vaut le détour. Bien hâte de voir comment tout ça s’orchestrera dans un cinéma porno rempli du gratin artistique Mile-End–Plateau de notre beau grand village.

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