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Le Smoking Vallée: pas si fumant!

Photo: Yves Provencher/Métro

Une nouvelle table a vu le jour il y a près de deux mois dans Saint-Henri.

En poussant la porte du Smoking Vallée, on remarque le clin d’œil au passé historique de Saint-Henri. Le nom du restaurant n’est, d’ailleurs, rien d’autre qu’un hommage au surnom donné au quartier par les Anglais lorsqu’ils observaient de Westmount la fumée s’échapper des usines sur le bord du canal Lachine.

Avec l’immense photographie murale du quartier, les tables de bois, les chaises hautes et les lampes métalliques, le nouveau «apportez votre vin» de Mathieu Bonneau (L’Emporte-Pièce) est un juste milieu entre le lounge branché et le bistro sympathique qui a su conserver l’âme industrielle du coin.

Lorsque nous arrivons à 18h30, heure de notre réservation, le restaurant est plein à craquer et l’atmosphère, bien que chaleureuse, est très bruyante. Notre serveur prend le temps de nous expliquer le menu d’inspiration bistro français affiché sur un tableau noir. Il nous suggère une demi-douzaine d’huîtres du Rhode Island en guise de bouchées. Fraîches et charnues, elles sont irrésistibles.

Tout en discutant du menu, notre tablée de quatre personnes fait son choix pour les entrées et les plats. Mais il s’écoulera plus de 30 minutes avant que nous recevions nos entrées. La corbeille de pain a d’ailleurs été le témoin de notre impatience. Nos entrées arrivent enfin!

Nous avons choisi la tarte aux champignons accompagnée d’un œuf mollet, de cresson et de truffe. Bien que les champignons aient en général une connotation rustique, le mélange de différentes variétés donne un goût raffiné à la tarte. Les lardons et l’œuf poché lui apportent un petit côté campagnard et réconfortant. Un régal!

Le reste de la tablée se délecte d’une crème de lentilles, avec un effiloché de porc, caramel xérès, et d’un carpaccio de pétoncles. À voir l’air de satisfaction de nos acolytes, leurs entrées sont à la hauteur de leurs espérances – et de leurs estomacs affamés. Mais cela justifiait-il réellement ce temps d’attente?

Encore un bon 15 minutes, et nos plats sont servis. Devant nous, un risotto aux gésiers de canard confits et foie gras. L’énoncé du plat à l’air appétissant, mais déception dès la première bouchée… Le plat est bon, mais il lui manque un petit quelque chose qui permettrait aux papilles d’être surprises. Le riz est bien cuit, mais il manque de saveur, les deux morceaux de gésiers qu’on trouve dans notre assiette n’étant pas suffisants pour relever le tout. Quant au foie gras, il devait s’agir d’un élément de décoration… Bref : un flop total, ce plat!

Toutefois, prêt à laisser une chance au chef Thierry Dufour (Ô Thym, Monsieur B.), on goûte aux autres plats de la tablée. Et là… on fond pour le tartare de thon blanc aux œufs de poisson et son émulsion de patate douce et cari, et la salade d’herbes tempura. Le summum de l’exquis : la bavette de bœuf avec sa sauce espagnole, accompagnée de salade de chou et de frites Pont Neuf. Il y avait longtemps qu’on n’avait pas mangé une viande rouge à ce point tendre et délicieusement apprêtée.

Notre serveur, bien que compétent et très gentil, nous a poussés vers la sortie après le plat principal, pour accueillir le service de 21 h. Mais étant donné que nous avions attendu plus d’une demi-heure entre les bouchées et l’entrée et qu’il s’est excusé plusieurs fois du retard pris en cuisine, nous avions décidé de prendre un dessert.

Mais impossible de savourer notre dessert, le parfait glacé au caramel écossais, puisqu’on nous l’apporte en même temps que l’addition. Nous l’engloutissons en moins de 10 minutes pour laisser notre place. Nous aurions aimé que les délais de service soient plus équilibrés et, surtout, plus courts pour pouvoir apprécier notre repas jusqu’au bout!

***
En résumé

  • L’occasion: Souper entre amis
  • L’ambiance: Bistro lounge qui a su conserver le côté industriel du quartier. Gros bémol pour le brouhaha.
  • Les prix: Les entrées entre 8 et 12 $ et les plats entre 22 et 30 $
  • Nous avons aimé: La bavette de bœuf et la possibilité d’apporter son vin.
  • Nous avons moins aimé: Le risotto aux gésiers de canard et au foie gras et le délai entre les plats.

Le Smoking Vallée
4370, rue Notre-Dame Ouest
(514) 932-0303

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