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La Scion xB… ordinaire

Photo: Collaboration spéciale

Des véhicules aux formes rectangulaires actuellement offerts chez nous, le Scion xB est le plus ordinaire. On est malheureusement loin des gènes perfec­tionnistes de Toyota, la compagnie mère.

Ne pensez pas que je déteste les Nissan Cube, Kia Soul et feu Honda Élément de ce monde. Au contraire, j’aime beaucoup ces carrés sur quatre roues, tant pour leur style original que pour leur vaste espace intérieur modulable.

Même que le Scion xB a l’avantage, par rapport au Nissan Cube, d’être visuellement plus harmonieux. Mais ce design est un trompe-l’œil : il cache un habitacle trop sobre pour ce qu’annonce l’exotisme extérieur. Les plastiques sont durs, les tissus, rêches et désespérément charcoal, l’insonorisation, moyenne. Et je vous mets au défi de trouver la bonne position de conduite entre ces pédales trop courtes et ce volant trop près du tableau de bord (bien qu’il soit télescopique).

Sous le capot se cache l’ancien quatre cylindres de 2,4 litres de la Toyota Camry qui, ici, développe 158 chevaux. Certes, cette puissance est plus vigoureuse que les 122 chevaux du Nissan Cube, mais elle est handicapée par la boîte automatique quatre rapports désuète. Tant les accélérations que les reprises sont poussives et bruyantes. Heureusement, un mode manuel est offert pour donner un peu de cœur à tout ça, mais reste que c’est une motorisation qui vieillit. Ça paraît dans la consommation (combinée ville-autoroute) relativement gourmande, à presque 8,5 L/100 km.

Tout aussi ordinaire : la suspension arrière, qui mise, comme le fait la concurrence, sur la poutre de torsion. Là où d’autres parviennent à cacher les travers d’une telle architecture, le xB se retrouve avec une balade sèche et bondissante, ses amortisseurs se faisant trop sentir… et trop entendre. Le freinage n’est pas convaincant, la direction (électrique, bien sûr) ne transmet aucune palpitation, et le volant est trop mince en paume pour être agréable.

Le Scion xB se rattrape avec un espace intérieur généreux. Plus large que le Cube (de presque 7 cm), il nous met à l’aise comme un poisson dans… l’aquarium. Le dégagement de la tête et des épaules à l’avant est méga, et est très respectable aux jambes arrière – il aurait pu l’être davantage si la banquette acceptait de s’avancer et de se reculer.

Côté cargo, parce que le Scion est plus long (jusqu’à un tiers de mètre) que la compétition, il avale son lot de marchandise, qu’on dépose sur un plancher bas une fois la banquette facilement repliée tout à fait à plat.

Côté équipements, le xB a décidé de s’offrir en une seule version, mais tout équipée, à 18 360 $ (avec boîte manuelle). Pensez climatiseur, régulateur de vitesse, rétros chauffants, commandes audio au volant. On peut opter pour le cuir et les sièges chauffants avant, mais n’espérez pas avoir le démarrage sans clé, le toit ouvrant ou la climatisation automatique : ça ne figure pas au catalogue.

Ça apparaît cependant au catalogue du Nissan Cube…

***
POUR

  • Vaste espace de chargement
  • Silhouette harmonieuse
  • Apprivoisement facile
  • Excellent dégagement de la tête et des épaules

CONTRE

  • Insonorisation médiocre
  • Motorisation peu raffinée
  • Matériaux bas de gamme
  • Amortisseurs qui cognent et qui résonnent

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Fiche technique de la Scion xB

  • Quadrilatère compact
  • Moteur : quatre cylindres de 2,4 litres
  • Performances : 158 chevaux, 162 lb-pi
  • Boîtes : manuelle cinq vitesses, automatique quatre rapports
  • Consommation : 9,5 L/100 km ville, 7,2 L/100 km autoroute
  • Suspension : poutre de torsion à l’arrière
  • Direction : électrique
  • Prix : à partir de 18 360 $ (une seule version)
  • Concurrence : Nissan Cube, Kia Soul

 

 

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