Subaru Outback: un tantinet plus bourgeoise

J’avoue avoir souhaité très fort que la nouvelle Subaru Outback conserve son attitude macho et aventurière.

Après tout, comme la plupart des petits garçons, j’ai gardé un souvenir ému de Crocodile Dundee, le héros des jungles australiennes qui a longtemps été porte-parole de la marque.

Car la Outback a lancé, il y a quelques années, cette mode des voitures polyvalentes capables de transporter la famille bien au-delà des routes habituelles: les familiales utilitaires sport. Elle affichait alors une aura de sport extrême qui lui allait à merveille.

Mais voilà que, sans doute dans un souci de plaire davantage, la nouvelle Outback perd un peu de ce côté sauvage pour devenir un tantinet plus bourgeoise. Ce n’est pas qu’elle est devenue une moins bonne voiture, bien au contraire, mais à l’image de beaucoup d’autres, elle s’est adoucie.

En ce qui concerne son design, qui se distinguait auparavant par des recouvrements protecteurs évi­dents et des formes un peu exagérées, il s’est lui aussi raffi­né, tout en faisant preuve d’un conservatisme marqué. En résumé, même si la voiture est jolie, son look ne fera pas tourner les têtes.

Cette vérité prend toutefois une autre tournure dans l’habitacle. Subaru, reconnu pour ses habitacles de plastique drôlement assemblés et malheureusement peu résistants, a enfin trouvé sa voie. L’intérieur de la nouvelle Outback est plus joli et plus complet que jamais. Surtout, il est fait de cuir et de matériaux plus nobles.

Malgré son look plus discret, la Outback ne laisse pas de côté ses aptitudes d’exploratrice. Comme il s’agit de Subaru, on a préservé la performante et efficace traction intégrale. On lui a cependant jumelé un bouton XMode, dont le rôle est de gérer les capacités de transfert de puissance et de couple aux différentes roues de façon à maximiser l’usage en randonnée hors route.

Cette fois, aucun doute, avec sa garde au sol de 220mm et sa capacité renouvelée, la Outback démontre ses pos­sibilités. J’admets avoir eu quelques craintes sur les sentiers rocheux et escarpés que nous avons explorés sur les rou­tes de Terre-Neuve, mais jamais la voiture n’a eu la moindre hésitation, malgré l’imposante taille des rochers à surmonter.

Sous le capot, un moteur 4 cylindres de 170 chevaux, jumelé à une boîte CVT ou à une boîte manuelle (que nous n’avons malheureusement pas pu tester), ou un 6 cylindres de 256 chevaux lui aussi jumelé à la boîte à variation continue. Je l’admets, le 6 cylindres l’emporte sans aucun doute dans mon esprit, la version de base semblant un tantinet sous-motorisée quand vient le temps de franchir des routes plus accidentées.

Moins macho qu’avant, la Outback, ça ne fait aucun doute. Mais nettement plus raffinée et plus achevée.

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Forces

• Traction intégrale
• XMode pour le hors route
• Qualité des matériaux

Faiblesses

• 4 cylindres
• Bruits éoliens abondants
• Suspensions un peu molles