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USA: les voitures électriques Tesla courtisent les pirates informatiques

Photo: Tesla

À la recherche de talents capables de les protéger contre des cyberattaques, le fabricant de voitures électriques haut de gamme Tesla est devenu un habitué du salon Def Con de Las Vegas, où s’installe chaque année un véritable village de pirates informatiques.

Avec le rappel de 1,4 million de véhicules Fiat Chrysler après le piratage à distance d’une de ses Jeep encore frais dans toutes les mémoires, c’est la deuxième fois que le fabricant américain Tesla se rendait samedi au plus grand rassemblement de hackers du monde.

« Les hackers sont très importants à nos yeux », confie à l’AFP Khobi Brooklyn, une porte-parole de Tesla pendant que des « pirates » curieux s’assoient chacun au volant d’un Model S noir garé devant un casino.

« Nous voulons faire partie de ce groupe, collaborer avec eux et recruter parmi eux », poursuit-elle

Les chasseurs de talents de Tesla avaient fait le voyage depuis le siège de la société en Californie jusque dans le Nevada, accompagnés des spécialistes de la sécurité du groupe.

Les véhicules Tesla sont hautement informatisés. Les nouvelles options ainsi que les mises à jour des logiciels sont envoyés vers les voitures à travers des connections internet sans fil.

« Ils ne touchent pas à notre logiciel », assurait Khobi Brooklyn en direction des pirates, avec juste un brin d’hésitation. Aucune cyberattaque n’a visé de véhicules Tesla à sa connaissance, au salon Def Con ou ailleurs.

La société a sollicité les services d’un spécialiste de la sécurité, Lookout Mobile Security, pour tenter d’identifier et de réparer les failles des logiciels de ses véhicules.

Le cofondateur de Lookout, Kevin Mahaffey, accompagné de Marc Rogers, représentant d’un autre spécialiste de la sécurité en ligne, CloudFare, ont exposé devant le public à Def Con les failles détectées jusque-là dans les logiciels des véhicules Tesla, qu’ils ont déjà communiquées au fabriquant.

Les voitures Tesla sont de véritables « centre de données » sur roues, selon ces spécialistes qui ont enjoint l’audience de hackers à être très prudents s’ils tentaient de pirater des véhicules qui pourraient être en train de rouler à 160 km/h.

« À mesure que les voitures deviennent plus connectées, nous devons y penser beaucoup plus comme à des smartphones où nous devons constamment tester et améliorer les produits pour les rendre aussi sûrs que possible », explique Khobi Brooklyn.

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