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Smart fortwo 2016: l’audace d’être différente

Photo: Collaboration spéciale
Michel Deslauriers - Le Guide de l'Auto

logo_guide-autoParfois, je me demande si la smart ne souhaitait pas être née stupide.

Du point de vue de l’ingénierie, cette minivoiture est vraiment intelligente. Les acheteurs nord-américains ne semblent cependant pas vouloir sacrifier l’espace intérieur et abandonner la perception qu’un véhicule plus gros est plus sécuritaire.

Le premier argument se justifie. La smart fortwo 2016 est une voiture biplace, et bien qu’elle soit aussi spacieuse qu’une sous-compacte, l’absence de places arrière réduit son utilité. Elle est davantage une voiture d’appoint pour se rendre au travail, tandis que le véhicule familial principal serait beaucoup plus gros.

La fortwo est équipée d’un trois cylindres turbo de 0,9 litre. Comme la smart de deuxième génération, elle roule à l’essence, mais elle est maintenant offerte avec une boîte manuelle à cinq rapports ou une automatique à six rapports, appelée twinmatic. Le moteur est monté à l’arrière.

Avec une puissance de 89 chevaux – en hausse de 27 % par rapport à la smart précédente – et un couple de 100 lb-pi, les performances en ligne droite se sont améliorées. La voiture atteint les 100 km/h en 11,7 secondes, tandis que l’ancienne fortwo avait besoin de 13,2 secondes pour atteindre la même vélocité. Ce que les chiffres ne révèlent pas, c’est que le moteur est plus musclé en conduite de tous les jours et que la boîte twinmatic effectue ses changements de rapport avec beaucoup plus de fluidité.

Malheureusement, la con­­­sommation d’essence a augmenté de 6,4 l/100 km en conduite mixte à 6,9. Au cours de notre essai, nous avons enregistré une moyenne de 5,9 l/100 km, soit l’équivalant de plusieurs voitures sous-compactes.

En revanche, la smart fortwo 2016 gagne des points au chapitre du design. Le style de la voiture est rafraîchissant et moderne, et très différent du reste du parc automobile nord-américain, qu’est assez terne. On la trouve soit très mignonne, soit très laide. Par contre, l’habitacle bicolore de notre voiture d’essai, avec son interface audio «flottant» et son tableau de bord en tissu, a suscité de bons commentaires. L’aire de chargement représente un volume maximal de 350 litres, soit autant que le volume du coffre d’une berline sous-compacte. C’est suffisant pour aller faire l’épicerie ou partir en voyage pendant une fin de semaine.
La fortwo dispose de huit coussins gonflables, d’une structure rigide et des habituelles aides électroniques à la stabilité. L’organisme américain IIHS lui a donné de bonnes notes lors des tests de collision : elle est donc aussi sécuritaire que n’importe quelle autre petite voiture.

Le problème de la smart est principalement son prix, pas trop intelligent. Elle est vendue à partir de 17 300 $, avant les frais de transport et de préparation, et la fortwo passion dont nous avons fait l’essai coûtait presque 22 000 $, soit autant qu’une compacte bien équipée, plus pratique, plus raffinée, mais pas aussi unique. La fortwo n’est pas une voiture, c’est un mode de vie.

Fiche d’appréciation

  • Consommation : 3,5/5 – Peu énergivore, mais pas plus efficace qu’une voiture sous-compacte.
  • Conduite : 3,5/5 – Amusante à conduire en raison de sa maniabilité et de son gabarit.
  • Performances : 3/5 – Le moteur, plus vif, améliore les performances.
  • Multimédia : 3/5v – L’interface est très basique, à moins d’opter pour le système à écran tactile.
  • Confort : 3,5/5 – Bon espace pour les passagers, et roulement raisonnablement confortable.
  • Note générale : 3/5 – Oublions les comparaisons : c’est une voiture unique, et c’est ce qui la rend si intelligente.

 

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