Dans le monde de l’art latte
Audrey Lavoie - Métro
À sa première compétition d’art latte, la barista Julie Audet a remporté les grands honneurs. C’était l’an dernier, lors du tout premier Challenge Art Latte Natrel, dont la deuxième édition aura lieu ce week-end.
Dix participants, jugés par des baristas émérites, courent la chance de repartir avec le trophée et d’aller faire un stage avec le champion du monde en Australie. Comment y arriver? Réaliser des designs soignés dans la mousse de café. Voilà ce qu’est le Challenge Art Latte. Métro fait un retour sur l’expérience de Julie Audet, la gagnante de l’édition 2015, qui est aujourd’hui gérante et formatrice du café Saint-Henri microtorréfacteur de Québec.
Comment êtes-vous devenue barista?
J’ai commencé à travailler dans le café à 18 ans, en Australie, où la culture du café était déjà très poussée à l’époque, il y a 9 ans. J’ai été très impressionnée de voir que le métier de barista était un métier reconnu, là-bas. Je suis tombée en amour avec le monde du café. En revenant ici, j’ai continué à développer [mes connaissances] de barista.
De repartir avec le premier prix dès votre première participation, est-ce que ça vous a donné envie de continuer à participer à des compétitions?
Oui! Je voulais participer au volet barista du championnat canadien, cette année, mais la compétition a été annulée. Ça va donc aller à l’an
prochain.
L’an dernier, sur les dix participants, vous n’étiez que deux femmes; cette année, il n’y en a qu’une. Est-ce que le monde du café est un monde d’hommes?
Oui, c’est un boys club. Sur la scène des compétitions mondiales, il y a de plus en plus de discussions sur la place des femmes dans le monde des baristas. Il y a beaucoup de filles derrière les comptoirs des cafés, mais en ce qui a trait aux propriétaires de cafés, on ne voit pas beaucoup de filles, tout comme dans les compétitions. Il y a beaucoup d’éducation à faire.
Le Challenge Art Latte Natrel se déroulera tout le week-end, au Quai de l’Horloge du Vieux-Port de Montréal, dans le cadre du festival YUL EAT.
Les bases de l’art latte
Julie Audet décrit l’art latte comme «l’art de bien présenter son café». En art latte, il y a trois designs de base: la rosetta, la tulipe et le coeur. On distingue aussi deux techniques, soit le free pour (simplement verser) et l’etching, qui nécessite, contrairement à la première technique, l’utilisation d’un outil pour dessiner dans la mousse.
La barista suggère à ceux qui voudraient se mettre à l’art latte de ne pas lâcher, «parce que ça demande beaucoup de pratique et de minutie». Elle conseille aussi de bien travailler la texturisation du lait et de commencer par les designs les plus simples.
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