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Dans les mailles du Filet

Le Filet offre une expérience gastronomique impeccable. Service, nourriture et ambiance : tout est presque parfait. Un restaurant rempli. À une table, des hommes en complet et des femmes en tailleur. À l’autre, un couple vêtu très simplement. Ici, des jeunes branchés qui photographient leurs plats. Là, des têtes blanches qui discutent et sirotent leur vin. Le point en commun? Tous, aussi différents soient-ils, semblent passer une soirée formidable.

C’est que Le Filet, avec ses plats à partager imaginatifs qui arrivent un à un, permet de s’extasier souvent. Malgré des allures un peu sélect – logo du resto en armoiries, dorures sur le menu, espace bar très nickel –, on se sent parfaitement bien chez le petit frère du Club chasse et pêche.

Un peu moins d’un an après son ouverture, le restaurant – qu’on a enfin testé après en avoir entendu tant de bien – est une machine extrêmement bien rodée. Sur le plancher, une équipe imposante s’active. Jamais, de l’instant où on nous retire notre manteau jusqu’au moment de régler l’addition, on ne se sent oublié.

Au menu, environ 25 plats dans 8 catégories (huîtres, potages, salades, poissons, cru, etc.) se succèdent. Nous en choisissons cinq et nous ajouterons un à-côté de rondelles d’oignons en cours de route.

Le premier plat, la rillette de maquereau fumé, arrive vite. Bonne, sans être transcendante, elle se marie bien avec le sésame des toasts. Le deuxième service arrive rapidement après. On se demande alors si on ne veut pas nous chasser, mais les autres plats atterriront ensuite sur notre table à un rythme beaucoup plus adéquat.

Donc, en deuxième lieu, le tartare de thon. La fraîcheur et la texture du poisson sont irréprochables. Seul, le tartare est presque insignifiant, mais sur les chips de nori frit et avec la sauce, c’est magique.

Un gros bol de soupe fumant vient plus tard se poser au centre de la table. Malgré les grosses moules et les morceaux de foie gras qu’on y trouve, le potage est étonnamment léger avec ses racines de persil et le céleri. Délicieux.

Le quatrième plat fait rêver sur papier : morue, purée de céleri-rave, noix et flocons de chorizo. En pratique, le plat, bien exécuté, n’est pas la petite bombe qu’on attendait. Le tout est un peu fade. Les flocons de chorizo, qui se marient merveilleusement bien au poisson, sont trop petits et trop peu nombreux.

La pieuvre grillée, notre dernier plat, est accompagnée des généreuses et délicieuses rondelles d’oignons, qu’on a choisi de garder pour ce plat. Bonne idée. Les oignons, légèrement sucrés et marinés, sont enveloppés d’une bonne panure. Quant à la pieuvre, qu’on sert avec des tomates, elle est parfaite.

Aucun dessert n’a piqué notre curiosité, mais nous nous retrouvons tout de même avec des sorbets (noix de coco et ananas) – bons – et le pom-pom, une variation en trois temps autour de la pomme et de la grenade – beau et bon.

En résumé

  • L’occasion. Le souper entre amis, le meeting d’affaires, le rendez-vous en tête-en-tête – tout ça, ça fonctionne.
  • L’ambiance et le décor. Animé sans être cacophonique. Les tables, drapées de rouge, sont bien espacées. On aime. Le décor, avec ses murs de métal et son côté sombre, ne séduit pas au premier coup d’œil. Mais on se laisse charmer.
  • Les prix. Les plats à partager vont de 10 à 20 $. Comptez-en cinq ou six pour deux personnes.
  • Nous avons aimé. Les plats, presque parfaits, qu’on nous amène un par un. Le service impeccable.
  • Nous avons moins aimé. Les vins au verre qui pourraient être plus nombreux et, surtout, moins chers.


Le filet
219, avenue du Mont-Royal Ouest
514 360-6060

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