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Végétarisme et végétalisme: Les jeunes sont les plus attirés

Andrew Vaughan / La Presse Canadienne Photo: Andrew Vaughan
Aly Thomson, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

HALIFAX — Les jeunes Canadiens sont beaucoup plus susceptibles que leurs aînés d’adopter un mode de vie végétarien ou végétalien, selon un sondage, qui, d’après un chercheur, est l’un des premiers à étudier cette question au Canada.

Selon l’enquête, menée par le professeur de l’Université de Dalhousie Sylvain Charlebois, 7,1 pour cent des Canadiens se disent végétariens, alors que 2,3 pour cent se décrivent comme étant végétaliens — des données encore inédites au pays, selon le spécialiste.

M. Charlebois dit qu’il n’a encore jamais vu d’étude scientifique sur les taux de végétarisme et de végétalisme à l’échelle du Canada. Selon les données recueillies aux États-Unis et en Europe, les niveaux ont généralement stagné dans les dix dernières années.

Le sondage suggère que les répondants âgés de moins de 35 ans sont trois fois plus susceptibles de se dire végétariens ou végétaliens que les répondants âgés de 49 ans et plus.

Selon le rapport, la moitié des Canadiens qui s’identifiaient comme végétariens et végétaliens avaient moins de 35 ans; un résultat «époustouflant», d’après le chercheur.

M. Charlebois, qui étudie la distribution et les politiques alimentaires, croit que ces chiffres sont «très, très élevés».

«Même si nous croyons que les taux en général n’ont pas augmenté, ils pourraient augmenter dans les prochaines décennies en raison des chiffres élevés parmi les jeunes consommateurs qui s’engagent dans des diètes spécialisées», a-t-il soutenu.

«Cela aura en fait un impact sur la demande alimentaire dans les prochaines décennies et je soupçonne que l’industrie alimentaire devra s’adapter.»

Plusieurs motifs évoqués

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les jeunes choisissent ce mode de vie, dont les motifs environnementaux, le bien-être des animaux et les préoccupations pour leur propre santé.

«Plusieurs études dissuadent les consommateurs de manger de la viande rouge spécifiquement», a remarqué M. Charlebois, qui a été aidé par son assistante de recherche Caitlin Cunningham.

«La santé semble être une grande motivation pour tout le monde. Cela pourrait encourager les consommateurs à s’engager dans le végétalisme ou le végétarisme», a-t-il ajouté.

Rylee Booroff, qui travaille dans un restaurant de la région d’Halifax, dit avoir choisi de devenir végétalienne il y a huit ans pour des raisons de santé. Elle dit avoir remarqué un changement de cap chez les Canadiens depuis qu’elle a adopté ce mode de vie.

«Ça a vraiment explosé… Je travaillais dans un restaurant végétalien à Toronto et j’ai vu la croissance de notre restaurant au fil des années», a-t-elle témoigné.

Le sondage, réalisé par la firme Qualtrics, se base sur les questionnaires de 1049 Canadiens âgés de 18 ans et plus, remplis entre le 6 et le 9 mars. La marge d’erreur est de plus ou moins 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.

L’enquête indique également que les répondants de la Colombie-Britannique et de l’Ontario étaient plus susceptibles de s’identifier comme étant végétariens ou végétaliens, par rapport aux habitants des Prairies, du Québec ou de la région de l’Atlantique. En fait, 16 pour cent de tous les végétariens du Canada vivaient en Colombie-Britannique.

Par ailleurs, les femmes étaient 0,6 pour cent plus susceptibles que les hommes d’adopter ce mode de vie. De plus, les universitaires étaient trois fois plus enclins à être végétariens ou végétaliens, comparativement aux répondants ayant un diplôme d’études secondaires.

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