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La choucroute d’Alsace devient Indication géographique protégée

Photo: © margouillatphotos / IStock.com

La choucroute d’Alsace a obtenu mardi le label d’Indication géographique protégée, récompense pour le savoir-faire traditionnel de la région qui cultive le chou depuis le Moyen-Age, a annoncé la Commission européenne.

Le label «Choucroute d’Alsace» est désormais réservé aux producteurs locaux, qui suivent un cahier des charges précis pour la préparation du chou en choucroute, servie crue ou cuite.

Le légume fermenté et salé a dépassé les frontières de l’Alsace et gagné en popularité dès le 19e siècle lorsque la choucroute a commencé à être servie dans les brasseries parisiennes accompagnée de charcuterie («choucroute garnie»), expliquent l’Association pour la Valorisation de la Choucroute d’Alsace (AVCA) et Alsace Qualité dans un communiqué publié mardi également.

«La choucroute est associée à l’Alsace depuis longtemps comme en témoigne par exemple l’étymologie et l’origine du terme choucroute en français, proche du terme alsacien Sürkrüt (sür: qui signifie aigre et krüt: chou)», note de son côté la Commission.

Cette préparation typique remonte au Moyen-Age, lorsque la fermentation naturelle permettait de conserver le chou plus longtemps.

«De nombreux villages organisent chaque automne leur fête de la  »Choucroute d’Alsace »», rappelle la Commission.

Selon l’AVCA et Alsace Qualité, l’Alsace produit 70% de la choucroute consommée en France, et 20% du marché européen, soit «l’équivalent d’environ 25 à 28.000 tonnes de choucroute».

«La choucroute produite en Alsace est fabriquée à base de chou cultivé en Alsace, et continue à respecter les techniques artisanales transmises de génération en génération», soulignent les deux associations.

«Pour nous c’est un grand jour. C’est la reconnaissance de notre savoir-faire et d’un travail qui se transmet de génération en génération en Alsace», a réagi auprès de l’AFP Laurent Heitz, président du syndicat des producteurs de choux à choucroute d’Alsace, saluant le travail entamé «depuis 20 ans» par les producteurs.

«C’est très important pour nous, car cela va permettre une segmentation du marché européen, il y aura la choucroute d’Alsace en IGP et les autres : c’est très positif pour la valorisation de notre produit», a-t-il ajouté. «Et pour le consommateur, pouvoir acheter une choucroute dont on sait qu’elle a été produite en Alsace de A à Z, en respectant des cahiers des charges strictes, tant au niveau de la production que de la transformation, c’est également positif», s’est-il encore félicité.

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