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Information nutritionnelle dans les «fast-foods»: Québec invité à légiférer

Un élu montréalais presse le gouvernement québécois de proposer une loi sur l’information nutritionnelle dans les établissements de restauration rapide.

«Si les clients pouvaient facilement connaître la valeur en sodium et en calories des produits sur le menu, ils seraient capables de comparer et pour certains, ça influencerait leurs choix», affirme Marvin Rotrand, élu de l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.

Ce dernier a rencontré à trois reprises des représentants de l’industrie pour entamer un projet pilote dans son arrondissement. «Malgré leur bonne volonté, nous ne sommes pas d’accord avec leur approche, elle est inefficace», affirme M. Rotrand.

Jean Lefebvre, directeur général du Conseil des chaînes de restaurants du Québec (CCRQ) «90% des gens dans les sondages nous disent que les informer sur le sodium ou les calories, ce n’est pas assez». L’industrie, qui «craint que cela n’alourdisse les menus», préfère pour l’instant s’en tenir à l’initiative britanno-colombienne, Resto-Info, qui fournit des informations sur 13 éléments nutritifs présents dans les plats.

Mais selon M. Rotrand, ces informations sont placées trop loin des caisses, ou alors sur un site internet, et sont peu lisibles, car trop détaillées. «J’accepte par contre les arguments de l’industrie: des approches différentes selon les arrondissements, ce serait trop compliqué à gérer. C’est pourquoi j’ai écrit au ministre de la Santé pour qu’il étudie la question», a ajouté le conseiller municipal.

Du côté du cabinet de la minitre délégué à la Santé publique, on précise qu’une politique sur les saines habitudes de vie est en préparation, mais que «l’efficacité de cette mesure n’est pas totalement démontrée».

Ce genre d’initiative est pourtant déjà en vigueur à New York et à Toronto pour les chaînes comptant plus de 15 ou 20 restaurants sur le territoire concerné. En 2015, l’ensemble des États-Unis devrait adopter cette pratique et le nouveau ministre de l’Ontario a promis de faire de même.

Selon une étude réalisée entre 2007 et 2009 dans 168 restaurants new-yorkais, la consommation de calories avait baissé de 12% après l’adoption de la nouvelle loi. «Les consommateurs canadiens mangent deux fois trop de sodium que ce qu’il devraient», a précisé Bill Jeffrey, porte-parole du Center for science in the public interest (CSPI), dont l’organisme appelle lui aussi à un resserrement de la loi.

 

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