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La saison des sucres tarde à se mettre en branle

MONTRÉAL – Les acériculteurs sont bien sûr à la merci de Mère Nature, et elle ne leur a pas fait de cadeaux dernièrement, en leur infligeant une saison froide particulièrement rigoureuse et longue.

Plusieurs d’entre eux continuent de garder un oeil sur leur thermomètre, attendant avec impatience la première longue période de réchauffement qui favorisera l’écoulement de l’eau d’érable.

Il faut, en effet, une combinaison de journées chaudes et de nuits où le mercure glisse sous le point de congélation pour provoquer ce phénomène.

Selon l’agente de communication de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Caroline Cyr, la saison des sucres s’annonce tardive — elle s’attend à ce qu’elle ne commence sérieusement qu’à la fin du mois de mars.

L’optimisme de Mme Cyr ne fond pas comme neige au soleil pour autant.

Elle rappelle qu’en 2014, les producteurs s’étaient mis au boulot sur le tard mais que leurs résultats avaient tout de même été impressionnants.

«Ça a été une très bonne saison (avec) la deuxième meilleure production. Alors, on ne sait jamais» comment les choses vont tourner, a-t-elle observé jeudi.

De son côté, le propriétaire de la Sucrerie de la montagne, à Rigaud, en Montérégie, était fou de joie quand la sève a commencé à tomber dans ses 3500 chaudières plus tôt cette semaine. Pierre Faucher a reconnu qu’il n’avait d’autre choix que de respecter le rythme de la nature. «Elle n’a pas de montre. Elle n’a pas non plus d’horaire», a-t-il lancé, philosophe.

Il a précisé qu’il avait entaillé ses érables il y a deux semaines. De toute évidence, M. Faucher appartient à la vieille école puisqu’il tient encore à ce que cette opération soit réalisée manuellement. «Les gens normaux ont des tuyaux et des pompes, mais je tenais à garder ça traditionnel», a-t-il expliqué.

Du côté des Maritimes, les acériculteurs ont dû déployer bien des efforts pour déneiger leur équipement vu les importantes précipitations tombées dans la région. Cependant, l’écoulement de l’eau d’érable connaît également du retard dans cette partie du pays, si bien qu’ils disposent encore d’un peu de temps pour terminer leurs préparatifs.

Leurs collègues ontariens doivent également s’armer de patience, mais ils parviennent à ne pas se décourager en se remémorant ce qui s’était produit l’an dernier. À ce moment, des producteurs de sirop d’érable de la région de Sault Ste.Marie avaient été en mesure de poursuivre leurs activités jusqu’au début de mai.

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