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Mouton Cadet : Vin de festival

Photo: collaboration spéciale

Rencontre, à Cannes, avec le président de la société Baron Philippe de Rothschild.

«Faire un vin, c’est un peu comme faire un film, remarque Hugues Lechanoine. On peut prendre les meilleurs acteurs, mais à l’arrivée, soit ça fonctionne, soit ça ne fonctionne pas.» La comparaison ne sort pas de nulle part: depuis 24 ans, Baron Philippe de Rothschild S.A., la société au sein de laquelle travaille M. Lechanoine, est le fournisseur officiel du Festival de Cannes.

Hugues Lechanoine connaît bien le Québec, qu’il visite deux ou trois fois par an. «Et je viendrais plus souvent si je le pouvais! Le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique, c’est un marché très important et historique, note-t-il. Tout aussi important que les marchés allemand et américain pour nous.»

Car la façon dont on boit du vin a changé. Celui qui travaille depuis 15 ans dans cette «société 100% familiale» le remarque. «On s’aperçoit aujourd’hui que dans les pays qui ont une vraie tradition de consommation et de production – parce que le Canada produit aussi beaucoup de vins –, la consommation s’“upgrade”. C’est ce que j’appelle boire moins, mais mieux.»

Maintenant qu’on boit mieux, quel est le principal défi à relever pour les producteurs de vins? «Faire plaisir à des populations différentes, répond le président du directoire. À ceux, plus jeunes, qui cherchent une espèce de consommation spontanée, fruitée. Et à ceux qui sont un peu plus sophistiqués, qui recherchent plutôt de la dégustation.»

La société bordelaise, qui appartient à la même famille depuis 160 ans, produit des vins de château et de marque. En France, elle a aussi sa propre société de distribution, tandis qu’au Québec, en Scandinavie et au Japon, elle a des importateurs qui distribuent et représentent ses vins.

C’est la 24e année que la société est le fournisseur officiel du Festival de Cannes. Depuis quelques années aussi, elle crée, rappelle Hugues Lechanoine, «pour les pays anglo-saxons et l’Asie, une bouteille spéciale, Mouton Cadet Édition limitée», afin de marquer la grande fête du cinéma. «C’est un clin d’œil, un moyen de toucher au Festival sans y être. Ça permet de boire quelque chose qui est éphémère. Et d’exporter la French culture

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