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Probablement pas d’éducation financière au secondaire cette année

Schoolboy working in high school class Photo: Getty Images/iStockphoto

Ils sont nombreux à recommander son retour, depuis plusieurs années. L’Autorité des marchés financiers, l’Union des consommateurs, le Conseil du patronat du Québec ou encore le Groupe de travail sur la littératie financière : tous prônent une réintroduction de l’éducation financière au secondaire.

Jusqu’en 2009, les élèves de cinquième secondaire suivaient obligatoirement un cours d’éducation économique d’une centaine d’heures. Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) réintroduit à présent l’éducation financière. Le cours à venir est toutefois optionnel et totalise 50 heures.

Surtout, il est peu probable qu’il soit donné à la rentrée 2016. Techniquement, nous dit-on au MEES, si une école veut offrir ce programme, elle est en mesure de le faire, puisque le contenu est disponible depuis ce printemps. Mais dans les établissements, les grilles d’horaire sont habituellement préparées depuis janvier et les inscriptions aux cours optionnels bouclées en fin d’hiver. Pour nombre d’écoles, c’est donc partie remise pour 2017.

Selon Marc-André Éthier, professeur en didactique des sciences humaines et sociales, les jeunes ont du mal à rester imperméables «aux sirènes de la consommation. L’idée, avec ce cours, est de les informer afin qu’ils soient mieux protégés, plus autonomes, et en mesure de faire des choix responsables. Il s’agit de permettre aux consommateurs de demain de décider par eux-mêmes plutôt que de se laisser
guider par la publicité.»

«Centré sur les besoins des élèves de cinquième secondaire relatifs à la gestion de leurs finances personnelles, le programme s’articule autour de trois enjeux financiers, détaille le MEES : consommer des biens et des services (consommation, endettement, épargne,
pouvoir d’achat), intégrer le monde du travail (imposition, rémunération, travail) et poursuivre des études (financement, formation,  qualification).» Un guide du consommateur alerte et bien informé, en d’autres termes. «Il n’est pas question d’initier les élèves aux grands courants de la pensée économique, mais de les outiller», poursuit Marc-André Éthier.

Destiné aux élèves de cinquième secondaire, le cours d’éducation financière veut répondre aux lacunes de jeunes peu au fait de leurs droits et obligations, et facilement portés à consommer sans toujours saisir les risques inhérents à des dépenses incontrôlées, notamment par l’utilisation de cartes de crédit. La plupart des institutions financières offrent des cartes dès l’âge de 16 ans lorsqu’un parent se porte cosignataire. 

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