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Faites-vous partie du 10x?

Women working together, office interior Photo: Getty Images/iStockphoto
Catherine Martellini - 37e AVENUE

Productivité. La théorie veut qu’un employé talentueux soit 10 fois plus productif qu’un employé moyen. C’est pourquoi les employeurs s’arrachent cette catégorie de travailleurs. Voici comment savoir si vous faites partie du 10x…

10x. Voilà le chiffre qui est sur les lèvres de tous les recruteurs. L’agence de recrutement x10 aux États-Unis en a même fait son nom d’entreprise, elle qui se targue de trouver les meilleurs talents en technologie.
Quels sont les indices qui pourraient vous laisser croire que vous êtes une de ces «licornes» tant convoitées?

Un rendement supérieur à la moyenne
La plupart des entreprises ont des indicateurs bien précis qui permettent de mesurer la performance d’un employé. «Si, par exemple, la moyenne d’appels traités est de 45 et qu’on en traite le double, on sait alors qu’on abat plus de travail que ses collègues», illustre Sylvie Grégoire, CRHA, présidente de Totem Performance organisationnelle.

Certaines organisations délaissent également la traditionnelle évaluation annuelle pour aborder la question de la performance sous un nouvel angle: «Si je payais cet employé de ma poche, et considérant ce que je sais sur sa performance, est-ce que je le conserverais dans mon équipe?» La réponse à cette question permet de voir si l’employé se démarque des autres.

Une qualité reconnue
Si vous êtes un programmeur qui code plus vite que son ombre, mais que vous multipliez les bogues à la même vitesse, inutile de vous dire que vous n’êtes pas la perle rare dont on parle ici.

L’admission dans le groupe sélect des 10x est déterminée par les résultats obtenus d’une part, mais aussi par les commentaires des clients et des collègues d’autre part. «Sans tomber dans le piège de la compétition, la comparaison avec les autres aide à se situer», précise Sylvie Grégoire.

Le temps passé à jouer au pompier
Prenons un employé qui passe le plus clair de son temps à éteindre des feux. «S’il lui reste du temps pour améliorer son travail ou faire avancer certains dossiers, c’est un signe d’efficacité», explique l’experte en développement organisationnel.

Bien sûr, il peut arriver qu’une mauvaise évaluation du temps pour accomplir les tâches soit un problème organisationnel. Mais même dans une telle situation, les gens efficaces finissent par ressortir du lot. «Une personne efficace se connaît assez bien pour savoir à quel moment elle est le plus productive et elle réserve ce temps pour accomplir ses tâches les plus complexes», ajoute-t-elle.

Le niveau de bonheur
Voilà un indice des plus abstraits, mais qui peut signaler un problème d’efficacité. «Si on se sent toujours surmené et qu’on n’arrive pas à s’en sortir, on se sent souvent moins heureux à son travail», soutient Sylvie Grégoire.

L’adéquation avec l’entreprise
Jacob Kaplan-Moss, le fondateur de la plateforme web Django, a voulu remettre les pendules à l’heure concernant le 10x, un concept qu’il a surnommé le «mythe du génie toxique» lors de la conférence PyCon tenue à Montréal en 2015. Il a fait remarquer que si la qualité est au rendez-vous et si le rendement est excellent, ça ne fait pas de l’employé un «ninja» dans son domaine pour autant.

La personnalité joue pour beaucoup dans un environnement de travail. «Une personne ultra-efficace placée dans un environnement qui ne lui convient pas peut devenir médiocre», conclut Sylvie Grégoire.

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