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Huit astuces pour savoir si le salaire qu’on vous offre est juste

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Philippe Jean Poirier - 37e Avenue

«En matière de salaire, la perception joue pour beaucoup», prévient Michel Dubé, CRIA et directeur des services-conseils en rémunération chez Morneau Shepell. C’est pourquoi il est préférable de bien analyser ses perceptions avant d’accepter une offre salariale. Voici huit astuces pour y parvenir.

Les sites d’emploi
Le premier réflexe est de consulter un des sites d’emploi spécialisés dans les salaires, comme Payscale ou Glassdoor. Ce faisant, Michel Dubé suggère de privilégier les sites dont les données proviennent des employeurs plutôt que ceux dont les données proviennent des employés: «Les travailleurs ont un intérêt à communiquer un montant plus élevé que la réalité», explique-t-il.

Les statistiques gouvernementales
Pour élargir le spectre, on peut jeter un coup d’œil aux données gouvernementales, provenant entre autres de l’Enquête sur la rémunération globale au Québec (ERG) ou de Statistique Canada. «Le problème avec ces sources, souligne toutefois Mélissa Pilon, CRHA et consultante associée chez Acetia – Rémunération stratégique, c’est que les données datent de quelques années et que les fourchettes de salaire sont larges. Difficile d’avoir des données précises qui correspondent à notre réalité.»

Les ordres professionnels
Une autre option est de s’informer auprès de son ordre professionnel, quand on en a un. «La plupart des ordres professionnels publient des statistiques sur le salaire de leurs membres», confirme la conseillère RH.

Tenir compte de la localisation
En consultant les sites spécialisés, on se rend compte que la localisation joue pour beaucoup dans l’offre salariale. Par exemple, un ingénieur électrique est en moyenne payé 33% plus cher dans une ville pétrolière comme Calgary que dans une ville de fonctionnaires comme Ottawa.

Interroger des collègues
«Combien tu gagnes?» est une question délicate. Pourtant, elle se pose de plus en plus. «La génération Y est beaucoup plus transparente sur ces questions!» lance Mélissa Pilon, tout en précisant qu’il faut tout de même remettre le salaire dans son contexte: «Est-ce que la personne a les mêmes responsabilités que nous, le même nombre d’années d’expérience?»

Dépoussiérer la description de poste
«Un des conseils que je donnerais pour déterminer si on est payé à sa juste valeur est de se reporter à la description des tâches et des responsabilités liées à un poste», dit Mélissa Pilon. Un comptable ne gagnera pas le même salaire s’il a en plus des employés à gérer, illustre-t-elle.

Chiffrer l’enveloppe salariale globale
Quand on reçoit une offre salariale d’un employeur, Mélissa Pilon suggère de prendre le temps de convertir en salaire les avantages sociaux consentis. Une journée maladie payée vaut 0,4% du salaire, par exemple. «Certaines entreprises choisissent de payer leurs employés en dessous du marché. Mais en contrepartie, elles offrent plus d’avantages sociaux», souligne la conseillère.

Vérifier si l’employeur a fait ses devoirs en termes d’équité salariale
Enfin, il est bon de savoir que la Loi sur l’équité salariale touche les employeurs dont l’entreprise compte 10 personnes salariées ou plus qu’elle soit du secteur privé, public ou parapublic.«Il est possible de s’informer auprès de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) pour savoir si l’organisation pour laquelle on compte travailler est en défaut de conformité», dit Mélissa Pilon.

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